La bande du 9 : La communaut du 9ème art

  Avec "allô avatar", Ricard Efa poursuit son récit dystopique dans un futur où la montée des eaux a redessiné l'Europe créant un nouveau monde nommé nocéan. Un deuxième tome très prenant introduisant des questions d'actualité sur les dérives des jeux à réalité augmentée.

 

  Alors qu'Atari tente de livrer une commande en temps et en heure, elle décide de prendre un raccourci. Malheureusement, un attroupement de personnes la retarde. Tout ce petit monde, c'est aggloméré autour d'un enfant décédé et couvert de blessures. c'est à ce moment que Tika fait son apparition. Toutes deux se demandent ce qu'il a bien pu se passer. En haut d'un immeuble une personne les surplombe observant la scène. Elle a peut-être vu ce qui c'était passé. Aussitôt, os jeunes héroïnes décident de le prendre en chasse, tentant de le coincer afin de l'interroger. Arrivées en haut de l'immeuble elles découvrent des traces de sang, signe d'une violente altercation. Leur suspect a pris la fuite par les toits. Tika propose alors de le poursuivre, mais Atari n'est pas du même avis, elle préfère prévenir la police. Mais ces derniers ont d'autres chats à fouetter. Désemparées, les deux jeunes filles décident de mener l'enquête. De retour chez elle, Atari parvient à infiltrer le système de surveillance et tente grâce aux caméras de la ville de trouver quelques indices. Rapidement, elle découvre que juste avant sa mort le jeune garçon est entré dans un commerce et en est ressorti rapidement les bras chargés d'objets en tout genre. Très vite, elles se rendent sur place afin de questionner le commerçant. Ce dernier n'en peut plus et leur explique qu'il est quotidiennement volé par des enfants de la rue. Le soir, alors qu'Atari prend un cours en visio, nos deux jeunes filles se retrouvent invité à dîner par le prof. C'est là-bas qu'elle rencontre ces 2 jeunes filles : Amina et kuribou, deux jumelles ultra connecté à un jeu en réalité augmentée à la mode, Nommé "allo avatar". Dès leur retour chez Iaia, Atari installe le jeu pour l'essayer et propose à Tika de la rejoindre. C'est un jeu développé par ran Corp, demandant une identification afin d'utiliser la géolocalisation du joueur pour coller au mieux à la réalité. Très vite, elles vont s'apercevoir qu'il existe un lien entre la mort de ce jeune garçon et ce jeu. Parviendront-elles à découvrir ce qui se cache derrière cette tragédie ?

Avec allô avatar, nous retrouvons Atari et tika luttant une fois de plus contre systema. Cette fois-ci, notre duo de choc se voit enquêter sur la mort d'un jeune garçon dont personne ne semble se soucier. Dans ce deuxième tome futuriste aux accents dystopiques, Ricard EFA focalise son scénario sur des enfants esseulés, marginalisés confiné dans les sous-sols insalubres de la ville, À l'abri des regards d'une société qui leur a ôté toute humanité. Une critique sociale sur les dérives de la technologie où se mêle action et aventure haletante. Ici, il fait un parallèle avec notre société contemporaine en y intégrant des questionnements sur tous ces nouveaux jeux à réalité augmentée, la géolocalisation ainsi que la protection de nos données personnelles. Il bâtit une histoire rythmée et bien ficelé qui se lit avec plaisir, amorçant des réponses aux questions soulevé dans le tome 1. On en apprend d'ailleurs un peu plus sur les origines de Tika. Son dessin séduisant et expressif est en parfaite adéquation avec le récit proposant un style graphique très contemporain à mi-chemin entre la BD et le manga. Une histoire pleine de rebondissements dans un monde sous contrôle où une partie de la population est reléguée dans les bas-fonds. Un second tome qui confirme la qualité de cette nouvelle série. Espérons que le tome 3 qui est annoncé sera du même acabit.