La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Slick le personnage principal de ce diptyque est toujours coincé entre le criminel Rex et la sulfureuse Caprice. Pas sûr pour lui que le choix soit si simple. « Noir Burlesque » un très bon polar sous la plume du maitre Marini, qui plonge le lecteur dans une ambiance règlement de compte à la sauce année 50 sur toile de fond de cinéma américain
 
 
Dans le luxueux salon de Rex, Slick est en pleine méfiance malgré son verre de whisky à la main et le confortable fauteuil dans lequel il est installé. Il faut dire que la présence des gardes du corps de Rex et la voluptueuse Caprice ne sont pas des éléments facilitant à la concentration des échanges avec Rex. En effet ce dernier propose à Dick de s’attaquer au patron de la mafia Don Zizzi. Pas une attaque physique mais un vol. Rex souhaite que Slick s’empare d’un tableau accroché dans la maison du parrain de la mafia. Un tableau représentant la mère défunt de Don Zizzi peint par un grand maitre avec les cendres de la mama. Ce tableau représente tout pour Don Zizzi, posséder le tableau permettrait de faire chuter le parrain. Slick n’a pas vraiment le choix que d’accepter, s’il refuse c’est la mort mais aussi celle de sa sœur et son neveu. Mais il sait aussi que Rex ne tiendra pas parole, il va falloir ruser pour s’emparer du tableau et retourner la situation. Pas simple car il va avoir dans les pattes tous les porte flingue de Rex. Caprice de son côté observe la situation, parade mais compte bien également mettre ses plans à exécution.
 
 
Deuxième volet de ce diptyque sous fond de polar cinématographique américain des années 50. L’auteur italien Enrico Marini que l’on ne présente plus met en scène une multitude d’éléments pour plonger le lecteur au cœur de l’action. Une ambiance retro par un jeu de couleur sombre avec quelques pointes de rouge comme pour rappeler le côté nerveux et passionné de l’album. Des personnages sans foi ni loi dans un milieu où sortir son flingue pour tuer fait partie du quotidien, on tue facilement, il ne faut mieux pas s’attacher aux personnages. Des scènes d’actions hyper réaliste à la limite du soutenable à l’image de Crazy Horse. Et enfin une sulfureuse actrice, envoutante à la foi par sa démarche que dans ses scènes érotique. Mais méfiez-vous, ce charme cache avant tout un double jeu dont par mal de personnage pourraient ne pas s’en remettre.
 

Enrico Marini, est vraiment un génie, un artiste qui réussit à passer d’univers très différent les uns des autres (Gipsy, Scorpion, Rapaces, les aigles de Rome) sans faire souffrir sa qualité graphique. L’originalité de cet album est que l’auteur mène également le scénario et s’est permis de sortir de sa zone de confort en utilisant des couleurs directes à l’aquarelle qui vont faire toute la différence. Un gros risque qui se transforme en succès.
Un diptyque à conseiller sans problème.

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