On Mars
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Les solitaires - Tome 2
Scénario : Runberg
Dessin : Grun
Editions : Daniel Maghen
La colonisation de Mars est en train de prendre une autre tournure. La religion, les gangs et rebellions sont en train de prendre de la dimension. L’avenir de l’expérience « Terraformation » pourrait être un échec. On mars, un récit d’anticipation où les défauts humains ne sont pas que de la science fiction.
En 2132, l’humanité ne peut plus se contenter de vivre sur Terre. La colonisation de Mars est devenue une priorité. Mais avant de pouvoir y vivre sereinement, cette planète doit subir de nombreux travaux d’aménagement notamment au niveau des canalisations afin d’y apporter de la vie, des plantations. Pas question de laisser ces tâches pénibles aux colons, ces dernières doivent être confiées à des parias, des condamnés de la planète Terre. Les conditions de vie sont déplorables et l’hygiène inexistante. C’est ainsi qu’une nouvelle société va émerger où les gangs, les alliances vont se créer au risque d’embraser la planète rouge. Pour survivre dans ces conditions, Jasmine va devoir choisir son camp. Elle se rallie à une nouvelle religion dirigée par « l’église Syncrétique » à l’opposé des mutins appelés « les Solitaires » qui tentent de fonder un nouvel ordre, un nouvel avenir.
Pendant ce temps, sur terre, l’ONU souhaite stopper les extraditions vers Mars, concluant que cette solution est un risque pour l’avenir de l’humanité.
Le récit d’anticipation est depuis longtemps exploité par le monde de la littérature et du cinéma. La colonisation de Mars fait partie de ses fantasmes. En Bande Dessinée, à travers l’imagination de Sylvain Runberg, cette situation devient réalité. Mais loin de créer une situation angélique, l’auteur reprend un vieux concept humain, celui de la colonisation en envoyant sur Mars des esclaves pour réaliser les basses tâches sans se soucier des conditions de vie et des pertes humaines. Cette expédition s’appelle « terraformation ».
A ceci on peut ajouter un autre phénomène humain pour pallier sa peur : la religion. L’auteur nous démontre qu’il est facile de créer une nouvelle religion à partir du moment où les situations sont propices. La violence, les gangs, les armes font également partie de la naissance de cette nouvelle société. L’auteur arrive facilement à démontrer que malgré la projection dans le temps, dans l’espace, humanité ne fait que reproduire ses démons du passé. Le lecteur se trouve ainsi perturbé, pensant au départ que la cause est juste, il se rend compte dans ce deuxième tome que l’envers du décor est beaucoup plus machiavélique.
Grun quant à lui, n’est pas du tout perdu, bien au contraire, il est dans son jardin et nous gratifie de magnifiques planches avec une maîtrise parfaite des personnages, des visages en gros plans. Il est également très fort pour faire comprendre au lecteur à travers son dessin les dures conditions de vie extérieure et le manque d’hygiène, par sa mise en couleur et plein de petits points de détail graphique.
Une très belle réussite, qui donne envie d’attendre patiemment le troisième volet.
En 2132, l’humanité ne peut plus se contenter de vivre sur Terre. La colonisation de Mars est devenue une priorité. Mais avant de pouvoir y vivre sereinement, cette planète doit subir de nombreux travaux d’aménagement notamment au niveau des canalisations afin d’y apporter de la vie, des plantations. Pas question de laisser ces tâches pénibles aux colons, ces dernières doivent être confiées à des parias, des condamnés de la planète Terre. Les conditions de vie sont déplorables et l’hygiène inexistante. C’est ainsi qu’une nouvelle société va émerger où les gangs, les alliances vont se créer au risque d’embraser la planète rouge. Pour survivre dans ces conditions, Jasmine va devoir choisir son camp. Elle se rallie à une nouvelle religion dirigée par « l’église Syncrétique » à l’opposé des mutins appelés « les Solitaires » qui tentent de fonder un nouvel ordre, un nouvel avenir.
Pendant ce temps, sur terre, l’ONU souhaite stopper les extraditions vers Mars, concluant que cette solution est un risque pour l’avenir de l’humanité.
Le récit d’anticipation est depuis longtemps exploité par le monde de la littérature et du cinéma. La colonisation de Mars fait partie de ses fantasmes. En Bande Dessinée, à travers l’imagination de Sylvain Runberg, cette situation devient réalité. Mais loin de créer une situation angélique, l’auteur reprend un vieux concept humain, celui de la colonisation en envoyant sur Mars des esclaves pour réaliser les basses tâches sans se soucier des conditions de vie et des pertes humaines. Cette expédition s’appelle « terraformation ».
A ceci on peut ajouter un autre phénomène humain pour pallier sa peur : la religion. L’auteur nous démontre qu’il est facile de créer une nouvelle religion à partir du moment où les situations sont propices. La violence, les gangs, les armes font également partie de la naissance de cette nouvelle société. L’auteur arrive facilement à démontrer que malgré la projection dans le temps, dans l’espace, humanité ne fait que reproduire ses démons du passé. Le lecteur se trouve ainsi perturbé, pensant au départ que la cause est juste, il se rend compte dans ce deuxième tome que l’envers du décor est beaucoup plus machiavélique.
Grun quant à lui, n’est pas du tout perdu, bien au contraire, il est dans son jardin et nous gratifie de magnifiques planches avec une maîtrise parfaite des personnages, des visages en gros plans. Il est également très fort pour faire comprendre au lecteur à travers son dessin les dures conditions de vie extérieure et le manque d’hygiène, par sa mise en couleur et plein de petits points de détail graphique.
Une très belle réussite, qui donne envie d’attendre patiemment le troisième volet.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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