La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Clap de fin pour la série « On Mars » avec un troisième volet hyper dynamique où l’action et le suspense ne laissent aucune place à la discussion. Un grand merci aux auteurs pour ces trois années passées en leur compagnie et dont nous conserverons l’une des meilleures séries d’anticipation sur la colonisation de Mars.
 
Comme à son habitude, Mars accueille de nouveaux exilés venus accomplir leur peine. En réalité il s’agit de la mise en place d’un complot organisé par la nouvelle Eglise syncrétique. De jeunes personnes ont commis volontairement des crimes sur terre pour venir grossir les rangs des troupes de Rojas qui dirige l’Eglise syncrétique. L’objectif de cette croisade reste le même, prendre le pouvoir sur Mars. Pour réussir, les hommes de l’Eglise sont prêts à tout, même à tuer d’innocentes victimes. Jasmine s’est alliée aux solitaires pour organiser la riposte. La cause semble perdue d’avance, il faut d’abord retrouver l’appareil de Sophie Berken, la cheffe de la sécurité dont l’avion s’est écrasé en pleine zone de combat.
 
Dernier volet de cette trilogie où nous avions quitté Jasmine en plein doute. Les solitaires d’un côté, Rojas et l’Eglise de l’autre, Jasmine se trouvant dans la situation de devoir choisir le bon camp. Un choix logique va vite prendre le dessus et l’action va démarrer en seulement quelques planches. Le rythme, l’action, les scènes de combat vont s’enchaîner jusqu’à la dernière case.
Cet album est à l’image du talentueux scénariste Sylvain Runberg. Le suspense est omniprésent, il y a de l’action où l’on se demande comment les protagonistes vont s’en sortir, des traîtres qui apportent des rebondissements et une vraie fin, même si on peut le regretter tellement l’histoire de ce triptyque est originale. Le scénariste apporte sa vision de l’anticipation sur la colonisation de Mars (sujet qui tombe en même temps que les sondes envoyées en ce moment), mais également sa vision de la place de la religion, des croyances dans notre société.

Cette place de la religion va apporter son lot de violence, parfaitement géré et dynamisé par le dessin de Grun, qui alterne les couleurs d’une planche à l’autre pour bien déterminer les ambiances. Les personnages sont dynamiques, toujours en mouvement même si on peut juste regretter qu’il ne soit pas toujours évident de bien distinguer les différents groupes.
Une histoire qui s’achève avec une vraie fin. Trois années de plaisir en compagnie de Runberg et Grun, « On mars » restera comme une œuvre incontournable de la BD d’anticipation. Merci à vous.

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