La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Débarquée sur la planète Drenn en tant que clandestine dans le cartel des cimes, une jeune humaine va devoir faire preuve d’intelligence pour s’échapper, elle qui appartient à la dernière des races arrivées sur la confédération et qui a l’image d’une sous race dangereuse et laide. Une nouvelle série de Sylvain Runberg dans l’ambiance de la série Orbital. Un premier tome qui donne envie de poursuivre l’aventure.
 
 
2779. Dans l’espace confédéré, un vaisseau spatial fait route vers le poste frontière de l’astroport de Lugmila. A son bord, dans les soutes, sont regroupées une multitude de personnes venant d’univers différents. En réalité, ce sont des passagers clandestins qui veulent entrer illégalement sur la planète Drenn. Parmi eux, se trouve une jeune humaine que nous continuerons à appeler l’humaine. Elle appartient à la race des humains, l’une des dernières races arrivées sur la confédération. Le voyage se poursuit difficilement dans des conditions déplorables. Le commandant Grello le sait très bien mais son objectif est de simplement livrer la marchandise à bon port. Pour cela il n’hésite pas à corrompre le douanier en lui fournissant de la drogue. Cette première étape pour les clandestins n’est que le début de l’enfer. Une fois débarqués, ils apprennent qu’ils appartiennent maintenant au cartel des cimes, une bande organisée dans le trafic de toutes sortes. L’humaine tentera bien de se rebeller mais elle va vite faire marche arrière lorsqu’elle va découvrir le sort réservé aux rebelles. Dans les sous-sols de Drenn, parmi la chaleur, les odeurs, la violence, les clandestins n’ont pas d’autre choix que de travailler six mois pour le cartel avant d’obtenir leur billet de sortie. Ceci n’est qu’un leurre car leur travail consiste à escalader des permapodes (sorte de diplodocus géants) avec l’aide de filins tracto-ventousés pour récolter leur graisse, matière première à un trafic de « médicament ». Or les mastodontes dégagent des vapeurs toxiques qui entraînent rapidement la mort. Le destin des clandestins et de la petite humaine semble scellé.
 
 
Après le succès de la série Orbital, Le scénariste Sylvain Runberg ouvre un nouveau chapitre dans cet univers space opéra où la station Orbital regroupe plusieurs centaines de races dont les humains au sein d’une confédération. Arrivés les derniers, les humains sont considérés comme primitifs et dangereux avec une cote de popularité très faible. Presque cinq cents ans plus tard, les choses n’ont pas changé, les humains sont toujours considérés comme les derniers arrivés et les derniers sur l’échelle sociale.
 
L’univers d’Outlaws conserve très bien les codes de l’univers d’Orbital. Les êtres, les décors, les tenues et même la police graphique de la série sont donc familiers pour le lecteur mais avec une identité propre puisqu’il n’est pas nécessaire d’avoir baigné dans l’univers d’Orbital pour accompagner l’humaine d’Outlaw. La jeune fille est partie pour vivre une histoire indépendante dont la première étape est ce tome 1 qui sert principalement à planter le décor. L’humaine est rejetée par quasiment tout le monde et souffre de ce racisme anti humain. Mais l’humaine a du caractère, une grande force qui va lui permettre de trouver des alliés notamment Zachary et de se rebeller contre la situation réservée aux clandestins.
Le graphisme de cet univers va être confié à Eric Chabbert qui prend la succession de Serge Pellé. Eric Chabbert se doit de respecter les codes graphiques mis en place, ce qu’il réussit avec brio dans ce premier tome. Ses décors, personnages, vaisseaux spatiaux, n’ont rien à envier à son prédécesseur, c’est une bonne chose pour la suite de la série qui ne fait que débuter.

x J'aime