La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Overkiller T01
 
Requiem for a Mime

Série gore et déjantée qui ravira ceux qui aiment l’humour de sale gosse à tendance ultraviolent. Cette Bd ne respecte rien ni personne (pas même les ours) et c’est ça qui est fun.
 

Atros City est une ville tentaculaire où les groupes criminels se font la guerre par l’intermédiaire de tueurs à gages aussi violents que déjantés. Overkiller est l’un d’entre eux, très bourrin et un peu je-m’en-foutiste, il est engagé par la mafia française pour faire le ménage chez leurs concurrents russes qui ont ouvert une chaîne de télé marxiste afin de gagner en influence. Il est accompagné dans sa mission par Simon, le mime tueur français, et Clean Kill, un teuton blond qui pourrait être un peu nostalgique sur les bords.
 

Il vaut mieux ne pas se préoccuper des soucis de réalisme ou de cohérence quand on lit Overkiller, car on a là un melting pot d’influences et de références qui tend parfois vers le n’importe quoi pour mieux nous surprendre et nous amuser. La mafia française en est un bon exemple, sa seule existence prête à sourire tant on est plutôt habitué à voir des mafias italiennes ou des pays de l’est, mais les auteurs y vont à fond dans le cliché avec un mime tueur, et poussent encore le bouchon en lui conférant des pouvoirs certes originaux et amusants mais aussi complètement cheatés. Bref, c’est n’imp mais c’est fun. On pourrait aussi parler des cadres hauts en couleurs de la chaîne de télé marxiste… La violence est tellement exagérée qu’elle en devient cartoonesque, tandis que les situations et les personnages improbables s’enchaînent à un tel rythme qu’on se fait du souci pour la santé mentale des auteurs.
 

Bref, un album autant défouloir que jubilatoire à prendre au Xième degré. Ça ne remportera peut-être pas des prix internationaux mais ça permet de passer un très bon moment de lecture et c’est déjà mieux que la majorité des albums qui sortent.

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