La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Après avoir échappé à la mort, Raven abat une nouvelle carte. Il est le seul à connaître l’emplacement du trésor sur l’île de Morne au diable. Ses ennemis n’ont d’autre choix que de s’allier avec lui. L’auteur Mathieu Lauffray va en profiter pour jouer avec ses personnages à dose de stratégie et jalousie pour donner une très bonne série dans le domaine de la Piraterie.
 

Juin 1666 sur l’île de Morne au diable, les retrouvailles entre Darksee et Raven se règlent à coups d’épée sur les toits de la forteresse qui leur sert de point de chute. La partie d’échec est maintenant lancée. La carte au trésor étant partie en fumée, Raven est le seul à connaître l’emplacement du trésor de Chichen Itza mais il ne peut y aller seul pour affronter les cannibales qui peuplent l’île. Darksee peut lui apporter son soutien logistique avec ses hommes sans foi ni loi et elle n’a malheureusement pas d’autre choix que celui de suivre Raven. Quant au futur gouverneur Montignac, il ne pense qu’à fuir car il connait bien la violence des indigènes et il est contraint et forcé d’attendre dans la baie avec son équipage pour servir de repli. Chaque partie trouve ainsi son compte dans cette expédition mais les engagements seront-ils respectés, cela est moins sûr.
 
 
Attendu avec impatience, ce deuxième volet est à la hauteur de nos attentes. Même si la première partie est à mon goût basée sur un faux rythme un peu déstabilisant, la deuxième partie surpasse le débat et entraîne la série vers les cieux. Mathieu Laufray (Long John Silver, Prophet) a planté pour ce deuxième tome la tente sur l’île de Morne au diable et toute l’action va se passer sur cette dernière. A travers le dessin, on ressent l’étroitesse de l’espace, ce côté angoissant d’être pris entre les pirates d’un côté et les cannibales de l’autre. L’ambiance pesante est bien présente. Associez-la à un jeu de rôle parfaitement maîtrisé par l’auteur qui jongle habilement avec la stratégie et la jalousie, et vous obtenez une série, une histoire  dont vous ne pouvez plus vous passer.
 

Graphiquement, Lauffray est à la hauteur de son talent. Dans la même lignée que Long John Silver, on retrouve tous les codes de la piraterie, les combats sur terre et mer, les alliances, sans oublier la quête de la fortune. L’auteur sait à la fois manipuler avec facilité la caméra pour la faire tourner autour de ses personnages lors des conversations mais également la poser pour proposer des vues de décor majestueux ou des gros plans terrifiants.
Une saga dans le monde des pirates comme on les aime et que nous ne pouvons que conseiller.

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