Rio 2 Lesyeux de la favela
Scénario : Louise Garcia
Dessin et couleurs : Corentin Rouge
Edition : Glénat
Dessin et couleurs : Corentin Rouge
Edition : Glénat
10 ans se sont écoulés depuis l’adoption de Nina et Rubeus. Ils appartiennent désormais à la haute bourgeoisie carioca. Mais, contrairement à sa sœur, Rubeus a du mal à s’adapter à cette nouvelle vie. Dans les favelas, Mozar, un caïd, souhaite rappeler à l’ordre l’ONG des White.
De l’extrême inégalité à la violence la plus brutale, Louise Garcia et Corentin Rouge poursuivent, de façon magistrale, l’évocation de la société brésilienne.
10 ans se sont écoulés depuis l’assassinat de la mère de Rubeus et Nina. 10 ans depuis que les deux enfants ont séjourné dans les rues. 10 ans qu’ils ont été recueillis et adoptés par John et Carolyn White, ce couple philanthrope qui tente d’alphabétiser les enfants des favelas à grands coups de dollars. Si pour Nina, la greffe ne pose pas de problème, Rubeus est nettement plus révolté. Il erre entre deux mondes : à l’aisance que lui confèrent ses parents adoptifs répond la misère sociale de ses origines ; les bonnes œuvres de son père ne peuvent lui faire fermer les yeux sur les pots de vin et l’exploitation américaine.
Malheureusement, tout le monde ne voit pas d’un bon œil les actions de l’ONG White. Installée dans la favela Beja Flor, elle ne respecte pas les « lois » locales et Mozar, le caïd du coin, mène la vie dure aux humanitaires. Après les menaces, personnes n’ignorent ce que les trafiquants réservent à leurs ennemis.
10 ans se sont écoulés depuis le premier album. Une longue ellipse au cours de laquelle on devine les difficultés scolaires de Rubeus, l’intégration plus facile de Nina mais surtout l’amour inconditionnel des White, les parents adoptifs. 10 ans plus tard, donc : Nina étudie à l’école américaine de Gavéa. La jeune femme est charmante et excellente élève. Quand à Rubeus, son travail au consulat des Etats Unis amplifie la dichotomie entre son passeport américain et son passé brésilien. Pour ne rien arranger, l’ONG des White rencontre des difficultés avec les cartels des favelas où elle est installée ; surtout celle où vivaient les enfants. Appels anonymes et menaces sont leurs armes préférées. Pour régler la menace, la police, menée par le capitaine Jonas, autre vieille connaissance, souhaite diviser pour mieux régner. Elle arme des bandes rivales en espérant qu’elles s’entretuent. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu.
Après un premier tome marqué par la brutalité des favelas, la misère des gosses des rues et la corruption de la police, on n’imaginait pas que le tome 2 puisse aller encore plus loin. On se trompait ! Ce nouvel opus dresse un portrait sans aucune concession de la cité Carioca. Loin des stéréotypes, le lecteur plonge dans la violence des favelas où tout doit être décidé par les chefs de gang. Ces derniers ne connaissent aucune limite.
On découvre aussi les liens très ambigus entre le Brésil et le grand voisin américain, la corruption de la police, la société ultra inégalitaire ou la retransmission des opérations coup de poing en direct ! Tout cela, et plus encore, se trouve dans ce scénario bien documenté et mené à un rythme effréné. Il faut dire que Louise Garcia est parfaitement secondée par une mise en image millimétrée. Le style réaliste de Corentin Rouge, mais surtout les cadrages font de cet album une vraie réussite.
Rio apparait donc comme une série à suivre : un portrait réaliste et bien fait de la capitale économique brésilienne.
De l’extrême inégalité à la violence la plus brutale, Louise Garcia et Corentin Rouge poursuivent, de façon magistrale, l’évocation de la société brésilienne.
10 ans se sont écoulés depuis l’assassinat de la mère de Rubeus et Nina. 10 ans depuis que les deux enfants ont séjourné dans les rues. 10 ans qu’ils ont été recueillis et adoptés par John et Carolyn White, ce couple philanthrope qui tente d’alphabétiser les enfants des favelas à grands coups de dollars. Si pour Nina, la greffe ne pose pas de problème, Rubeus est nettement plus révolté. Il erre entre deux mondes : à l’aisance que lui confèrent ses parents adoptifs répond la misère sociale de ses origines ; les bonnes œuvres de son père ne peuvent lui faire fermer les yeux sur les pots de vin et l’exploitation américaine.
Malheureusement, tout le monde ne voit pas d’un bon œil les actions de l’ONG White. Installée dans la favela Beja Flor, elle ne respecte pas les « lois » locales et Mozar, le caïd du coin, mène la vie dure aux humanitaires. Après les menaces, personnes n’ignorent ce que les trafiquants réservent à leurs ennemis.10 ans se sont écoulés depuis le premier album. Une longue ellipse au cours de laquelle on devine les difficultés scolaires de Rubeus, l’intégration plus facile de Nina mais surtout l’amour inconditionnel des White, les parents adoptifs. 10 ans plus tard, donc : Nina étudie à l’école américaine de Gavéa. La jeune femme est charmante et excellente élève. Quand à Rubeus, son travail au consulat des Etats Unis amplifie la dichotomie entre son passeport américain et son passé brésilien. Pour ne rien arranger, l’ONG des White rencontre des difficultés avec les cartels des favelas où elle est installée ; surtout celle où vivaient les enfants. Appels anonymes et menaces sont leurs armes préférées. Pour régler la menace, la police, menée par le capitaine Jonas, autre vieille connaissance, souhaite diviser pour mieux régner. Elle arme des bandes rivales en espérant qu’elles s’entretuent. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu.
Après un premier tome marqué par la brutalité des favelas, la misère des gosses des rues et la corruption de la police, on n’imaginait pas que le tome 2 puisse aller encore plus loin. On se trompait ! Ce nouvel opus dresse un portrait sans aucune concession de la cité Carioca. Loin des stéréotypes, le lecteur plonge dans la violence des favelas où tout doit être décidé par les chefs de gang. Ces derniers ne connaissent aucune limite.On découvre aussi les liens très ambigus entre le Brésil et le grand voisin américain, la corruption de la police, la société ultra inégalitaire ou la retransmission des opérations coup de poing en direct ! Tout cela, et plus encore, se trouve dans ce scénario bien documenté et mené à un rythme effréné. Il faut dire que Louise Garcia est parfaitement secondée par une mise en image millimétrée. Le style réaliste de Corentin Rouge, mais surtout les cadrages font de cet album une vraie réussite.Rio apparait donc comme une série à suivre : un portrait réaliste et bien fait de la capitale économique brésilienne.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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