TOUTE LA BEAUTE DU MONDE
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Scénario et dessin : Thomas AzuélosEditions : Futuropolis.
1939, si la seconde guerre mondiale n’a pas encore éclatée, l’Europe se prépare au pire et la guerre civile espagnole se termine sur la victoire de Franco. A Cerbère, un philosophe, un peintre, une « orangère » et un cuisinier fuyant l’Espagne se croisent non loin de la gare. Un roman graphique original sur cette période historique particulière…
Mars 1939, la petite ville frontalière de Cerbère a perdu sa sérénité habituelle. Les exilés espagnols sont nombreux à fuir le pays et la prochaine victoire de Franco. Au village, les transbordeuses, ou « orangères » ne chargent plus les oranges qui pourrissent dans les wagons.
Sur la corniche, un très chic hôtel semble abandonné, seul José de Villalobos, le peintre officiel de l’établissement y loge encore. Il cherche la « beauté » afin de réaliser l’œuvre de sa vie : une grande fresque représentant la beauté à l’état pur. Pour lui, cette beauté existe sous les traits de Montse, une fière et féroce orangère à la langue bien pendue. Sous son charme, il la rejoint régulièrement dans une sorte de plante géante pour la dessiner à l’abri des regards…
Dans cette quête, et entre deux bouteilles, il peint également des cadavres d’exilés, morts durant leur difficile fuite… Mais un jour, il y ramène Carlos Bartomeu Altaio, un jeune homme qui a survécu à la défaite face aux troupes franquiste, et qui, contre toute attente va survivre malgré la fatigue engendrée par sa difficile traversée des Pyrénées.
Après s’être requinqué, celui-ci se lie d’amitié et noue un pacte avec la vieille et sage cheffe des orangères. Il se dit prêt à accueillir et à nourrir les réfugiés pour un peu qu’on l’aide à se fournir en nourriture. Il va alors rencontrer Walter Bermann, un penseur, accroc à la morphine, qui a écrit un livre qui serait un « antidote à la folie des hommes » et que Staline souhaite à tout prix récupérer… Il décide de l’accueillir et de l’aider mais le KGB est sur ses traces… Pendant ce temps, Montse décide d’aider les résistants espagnols en participant à un trafic d’armes et en les aidant à passer à la frontière.
Thomas Azuelos nous livre un récit original sur la Retirada, ce moment durant lequel les républicains espagnols doivent fuir l’Espagne franquiste. Son scénario atypique m’a plu. C’est une sorte de huis-clos dans ce petit village et on se prend au jeu en s’attachant rapidement au personnage comme Montse ou Carlos, notre cuisinier, communiste déçu mais aux valeurs universelles chevillées au corps. D’abord presque historique, l’ouvrage vire à la fable mais cela reste plaisant notamment grâce au rythme apporté par l’auteur.
Son dessin est également plaisant. Très épuré, il met en valeur les personnages et la ville de Cerbère.
Un ouvrage aussi sympa qu’original !
Mars 1939, la petite ville frontalière de Cerbère a perdu sa sérénité habituelle. Les exilés espagnols sont nombreux à fuir le pays et la prochaine victoire de Franco. Au village, les transbordeuses, ou « orangères » ne chargent plus les oranges qui pourrissent dans les wagons.
Sur la corniche, un très chic hôtel semble abandonné, seul José de Villalobos, le peintre officiel de l’établissement y loge encore. Il cherche la « beauté » afin de réaliser l’œuvre de sa vie : une grande fresque représentant la beauté à l’état pur. Pour lui, cette beauté existe sous les traits de Montse, une fière et féroce orangère à la langue bien pendue. Sous son charme, il la rejoint régulièrement dans une sorte de plante géante pour la dessiner à l’abri des regards…
Dans cette quête, et entre deux bouteilles, il peint également des cadavres d’exilés, morts durant leur difficile fuite… Mais un jour, il y ramène Carlos Bartomeu Altaio, un jeune homme qui a survécu à la défaite face aux troupes franquiste, et qui, contre toute attente va survivre malgré la fatigue engendrée par sa difficile traversée des Pyrénées.Après s’être requinqué, celui-ci se lie d’amitié et noue un pacte avec la vieille et sage cheffe des orangères. Il se dit prêt à accueillir et à nourrir les réfugiés pour un peu qu’on l’aide à se fournir en nourriture. Il va alors rencontrer Walter Bermann, un penseur, accroc à la morphine, qui a écrit un livre qui serait un « antidote à la folie des hommes » et que Staline souhaite à tout prix récupérer… Il décide de l’accueillir et de l’aider mais le KGB est sur ses traces… Pendant ce temps, Montse décide d’aider les résistants espagnols en participant à un trafic d’armes et en les aidant à passer à la frontière.
Thomas Azuelos nous livre un récit original sur la Retirada, ce moment durant lequel les républicains espagnols doivent fuir l’Espagne franquiste. Son scénario atypique m’a plu. C’est une sorte de huis-clos dans ce petit village et on se prend au jeu en s’attachant rapidement au personnage comme Montse ou Carlos, notre cuisinier, communiste déçu mais aux valeurs universelles chevillées au corps. D’abord presque historique, l’ouvrage vire à la fable mais cela reste plaisant notamment grâce au rythme apporté par l’auteur.
Son dessin est également plaisant. Très épuré, il met en valeur les personnages et la ville de Cerbère.Un ouvrage aussi sympa qu’original !
François
Chroniqueur
La Bande Du 9
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