Une maternité rouge
Acheter sur BD FugueUNE MATERNITE ROUGE
Scénario, Dessins et Couleurs : Christian LAX
Editions : Futuropolis
Alou, un jeune malien, prend tous les risques pour ramener une statuette africaine au Louvre pour la mettre en sécurité… et ceci au péril de sa vie qui semble avoir moins de valeur. Un récit sensible et instructif mis en scène par l’artiste Christian Lax.
Septembre 1960, le Mali vit ses derniers jours avant l’indépendance. Le colon profite de ces derniers instants pour piller les richesses notamment les œuvres d’arts. Choqué par ces méthodes, un jeune garçon d’une dizaine d’années profite de la nuit et de l’obscurité pour s’introduire dans un camion et subtiliser une statuette, représentant une mère et son enfant, appelée Maternité Rouge. Quelques dizaines d’années plus tard en 2015, Claude et Claire travaillent au musée du Louvre et en passant dans le pavillon des Sessions, Claude ne peut s’empêcher de déclarer sa passion pour les statuettes africaines et leur valeur. Un paradoxe alors qu’à l’extérieur vivent sous des tentes de fortune des dizaines de migrants en attente de leur visa.
Pendant ce temps au Mali, les fous de Dieu ont pris le pouvoir et sèment la terreur. Parmi leurs victimes se trouve un jeune garçon, cueilleur de Miel. Pour lui faire payer cette activité illégale, les islamistes font exploser le baobab sur lequel le jeune homme vient se servir pour nourrir sa famille. Après la dissipation des fumées, le jeune homme va découvrir un trésor et plus particulièrement la statuette cachée 55 ans plus tôt . Ne pouvant garder ce secret pour lui, Alou le jeune garçon va montrer sa trouvaille au doyen du village. Pour ce dernier, il n’existe qu’un seul endroit où cette statue serait en sécurité, c’est au Louvre à Paris. Alou se voit confier une mission des plus importantes, amener la statuette jusqu’à Paris pour la protéger et en profiter pour également sauver sa vie.
La vie a-t-elle plus de valeur qu’une statuette dans une vitrine ? Christian Lax, ce magnifique conteur d’histoires, s’est penché sur la question. Son point de départ est la situation critique des migrants qui fuient leur pays dirigé le plus souvent par des fous de Dieu. Le jeune Alou, qui n’est alors qu’un enfant, va incarner le personnage représentatif de cette situation, permettant ainsi à l’auteur de dérouler le parcours périlleux pour accéder à la liberté. Le risque et la mort sont à chaque tournant pour le jeune Alou. Mais la subtilité du récit et de la mise en scène réside autour du véritable objectif d’Alou qui n’est pas de sauver sa vie mais de protéger une statuette pour la mettre en sécurité au Louvre. Un véritable paradoxe.
A ce sujet, l’auteur va utiliser un bon nombre d’images pour faire passer ses messages comme par exemples cet oiseau et cet arbre, symbole de liberté, détruit par les islamistes. Ou encore le rôle jouait par les colons lors leurs pillages irrespectueux au nom de l’art.
Un grand merci à Christian Lax pour ces magnifiques planches et cette histoire émouvante. Mais au final, il serait peut être bon d’imaginer que toutes ces œuvres méritent sûrement de retrouver leur pays d’origine.
Septembre 1960, le Mali vit ses derniers jours avant l’indépendance. Le colon profite de ces derniers instants pour piller les richesses notamment les œuvres d’arts. Choqué par ces méthodes, un jeune garçon d’une dizaine d’années profite de la nuit et de l’obscurité pour s’introduire dans un camion et subtiliser une statuette, représentant une mère et son enfant, appelée Maternité Rouge. Quelques dizaines d’années plus tard en 2015, Claude et Claire travaillent au musée du Louvre et en passant dans le pavillon des Sessions, Claude ne peut s’empêcher de déclarer sa passion pour les statuettes africaines et leur valeur. Un paradoxe alors qu’à l’extérieur vivent sous des tentes de fortune des dizaines de migrants en attente de leur visa.
Pendant ce temps au Mali, les fous de Dieu ont pris le pouvoir et sèment la terreur. Parmi leurs victimes se trouve un jeune garçon, cueilleur de Miel. Pour lui faire payer cette activité illégale, les islamistes font exploser le baobab sur lequel le jeune homme vient se servir pour nourrir sa famille. Après la dissipation des fumées, le jeune homme va découvrir un trésor et plus particulièrement la statuette cachée 55 ans plus tôt . Ne pouvant garder ce secret pour lui, Alou le jeune garçon va montrer sa trouvaille au doyen du village. Pour ce dernier, il n’existe qu’un seul endroit où cette statue serait en sécurité, c’est au Louvre à Paris. Alou se voit confier une mission des plus importantes, amener la statuette jusqu’à Paris pour la protéger et en profiter pour également sauver sa vie.
La vie a-t-elle plus de valeur qu’une statuette dans une vitrine ? Christian Lax, ce magnifique conteur d’histoires, s’est penché sur la question. Son point de départ est la situation critique des migrants qui fuient leur pays dirigé le plus souvent par des fous de Dieu. Le jeune Alou, qui n’est alors qu’un enfant, va incarner le personnage représentatif de cette situation, permettant ainsi à l’auteur de dérouler le parcours périlleux pour accéder à la liberté. Le risque et la mort sont à chaque tournant pour le jeune Alou. Mais la subtilité du récit et de la mise en scène réside autour du véritable objectif d’Alou qui n’est pas de sauver sa vie mais de protéger une statuette pour la mettre en sécurité au Louvre. Un véritable paradoxe.
A ce sujet, l’auteur va utiliser un bon nombre d’images pour faire passer ses messages comme par exemples cet oiseau et cet arbre, symbole de liberté, détruit par les islamistes. Ou encore le rôle jouait par les colons lors leurs pillages irrespectueux au nom de l’art.
Un grand merci à Christian Lax pour ces magnifiques planches et cette histoire émouvante. Mais au final, il serait peut être bon d’imaginer que toutes ces œuvres méritent sûrement de retrouver leur pays d’origine.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
Partager cet article
