La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Deux hommes en guerre

Après une belle carrière, un ancien de la DGSE est engagé par un politicard véreux pour mener une enquête musclée. Une ambiance particulière où le dessin de Jef donne le ton.

Charles Weber est un homme de terrain. Ancien militaire et ancien agent de la DGSE il a parcouru le monde pour servir la France. Aujourd’hui, après 15 ans d’expérience il a fondé sa petite structure spécialisée dans le renseignement privé. C’est presque sans surprise qu’il voit un jour débarquer dans son bureau une vieille connaissance en la personne de Jacques Dufeutel. Loin d’être un ami, cet ancien député et ministre a croisé Charles à plusieurs reprises durant les années passées. Que cela soit à Beyrouth ou en Russie, Charles était mandaté pour venir le secourir dans ses petites magouilles politiques et financières. Mais aujourd’hui c’est une autre affaire qui s’offre à lui. Dufeutel veut conquérir l’Elysée et des maîtres chanteurs lui barrent le passage en le mouillant dans une affaire de meurtres. Il a besoin de Charles pour découvrir ses maîtres chanteurs. Notre baroudeur va accepter la mission pour la simple raison que le fils de Dufentel est atteint de la même maladie orpheline que lui. Sûrement un espoir pour lui de découvrir également une autre vérité.

Spécialiste du genre, Stéphen Desberg signe un scénario dynamique, musclé dont l’acteur n’est autre qu’un ancien membre de la DGSE. Afin de rendre ce personnage encore plus crédible, Desberg est associé à Claude Monnet, ancien homme de terrain des services de renseignement. Cette association donne un album qui vaut le détour même si ce premier tome est là avant tout pour planter le décor et ne dévoile pas toutes ses ficelles mais reste prometteur.

 

Reste maintenant à découvrir comment vont évoluer les personnages et l’intrigue dans les tomes suivants car pour le moment les caractères et les lignes semblent bien bordés. Mais comptons sur les auteurs pour nous surprendre là où on ne s’y attend pas. On peut déjà déceler un second fil rouge avec la maladie orpheline de Charles qui a besoin de se raccrocher à quelque chose pour avancer.

Jef, de son côté, peint un album sans déroger de sa ligne directrice avec son style très personnel et identifiable. On aime ou on n’aime pas mais une chose est sure, Jef est bourré de talent.

 

Attendons la suite!

 

Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9

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