La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Eléonore est élève dans une école de sorcellerie.  Malheureusement, Eléonore est aussi bavarde et cela lui joue souvent de mauvais tours.
Après Isaline, Maxe L'Hermenier et Yllya poursuivent leur évocation de la jeunesse à travers une élève sorcière. Un récit plein de fraîcheur et de joie de vivre, à l’image de l’héroïne !
 
Éléonore est élève à l'école de magie de Boudboa. Dans cet établissement, chaque élève a un petit quelque chose d'extraordinaire. Marie-Amélie est mauvaise perdante, Gabriel est un menteur pathologique et Eléonore… elle est bavarde ! Mais attention, pas n'importe quel bavarde ! Une bavarde du genre à pouvoir endormir un groupe de hard-rock ! Les gobelins, qui l'avait kidnappée, ont même dû payer une rançon pour s'en débarrasser. En un mot comme en cent, Éléonore est une pipelette !! Avec Louise, sa meilleure amie, elle nous fait le récit de ses aventures parfois amusantes, parfois effrayantes mais toujours ensorcelantes.
 

Pour la nouvelle série Miss pipelette, Maxe L'Hermenier, inspiré par sa propre fille, part du stéréotype que les filles sont d’incorrigibles pipelettes. Dans le même temps, les sorcières, les écoles de sorcellerie, le duo d’auteurs connaît : ils ont réalisé ensemble les trois tomes de l’originale Isaline. Cette fois, ils privilégient une sorcière plus jeune.  Prenez donc une école de magie, installer y des élèves forts en caractère et vous obtenez ce premier opus. Pour être franc, cela fait un peu Sous-doués chez Harry Potter avec la panoplie obligatoire : robe de sorcière, quidditch… Mais au fur et à mesure de la lecture, on découvre des personnages et on s'imprègne assez vite de l'esprit sorcellerie ;  à tel point qu'on en viendrait même à l'oublier. On aurait pu craindre de retrouver les stéréotypes que j’évoquais
 
dans les gags. Certes, il y en a quelques-uns mais dans l'ensemble, ils sont plutôt originaux et bien amenés. L'humour est donc plaisant et adapté à diverses tranches d'âges. On sent que Maxe L'Hermenier a la parfaite maîtrise de sa narration. Au crayon, Yllya propose un style expressif et tout en rondeur : un style kawaii, mi manga, mi franco-belge. Le découpage est systématiquement en relation avec l'histoire et permet de ménager les chutes. La colorisation, assurée par Magali Poli Rivière se fait dans les tons pastels, confirmant l'aspect girly de l'album, sans pour autant faire des préadolescentes les uniques cibles.
 
C'est donc une Miss Pipelette fort attachante que nous présentent Maxe L'Hermenier et Yllya. Une série spécialement tournée vers les grandes filles qui sont encore un peu petites ; mais qui plaira aussi à tous les autres.

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