Bonneville Tome1
BONNEVILLE
Tome 1 - Quatre Zéro Sept
Tome 1 - Quatre Zéro Sept
Scénario et Dessins : Marvano
Couleurs : Bérengère Marquebreucq
Editions : Dargaud
Couleurs : Bérengère Marquebreucq
Editions : Dargaud
Bonneville ! La simple évocation de ce nom mythique fait saliver nombre d’amateurs de voitures et de vitesse. C’est sur ce lac salé que sont tentés tous les records du monde de vitesse. Et dans les années 60, ces tentatives avaient le vent en poupe.
Maravano réussit une nouvelle fois une œuvre magistrale, incroyablement documentée et superbement racontée.
Il y a 10 000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, l’Utah était recouvert par les eaux de lacs salés. L’eau s’est évaporée. Le sel est resté, dur comme de la pierre et lisse comme une table de billard.
Beaucoup plus tard, à la Noël 1959, ces grands lacs et particulièrement celui de Bonneville sont devenus le terrain de jeu d’une nouvelle espèce de fou du volant, les aspirants au record absolu de vitesse. Tous cherchent la même chose : battre le record détenu, depuis 1947 par le londonien John Cobb avec ses 394 mph soit 630 km heure ! Il y a Athol Graham et sa « city of Salt Lake », Mickey Thompson et sa « challenger 1 » ou encore la jet car « flying caduceus » du docteur Nathan Ostich. Prenant tous les risques, ces optimistes pilotes testent les voitures de leur création et, malheureusement, tous les ans, certains perdent plus que leurs économies. Mais l’amour de la vitesse est plus grisante que la peur et puis, à une époque où l’homme est capable de s’affranchir de l’attraction terrestre, comment imaginer que ses voitures ne puissent pas dépasser 400 miles par heure ? C’est ainsi qu’en 1963, un certain Craig Breedlove présente sur la ligne de départ « Spirit » propulsée par un moteur de chasseur J47. Si elle à l’aller, sa vitesse est de 388 mph, le record ne peut être valider qu’après un deuxième run, en sens inverse…
Après La Brigade Juive, Marvano revient à ses premiers amours, mélange d’automobile et d’aviation. Il faut rappeler que le dessinateur belge est le génial papa des séries Grand Prix retraçant l’épopée des écuries allemandes dans les années 30 et Berlin sur l’aviation durant la Seconde Guerre mondiale. Cette fois-ci, il mélange les deux avec toujours une pointe d’Histoire en présentant les tentatives de record du monde de vitesse sur le lac salé de Bonneville. Scénariste talentueux, Marvano a choisi de raconter l’histoire à travers une jeune fille d’une douzaine d’années. Mormone, comme il se doit dans cet état, elle semble davantage intéressé par les bolides et leur mécanique que par la religion. Mais attention, elle n’est pas qu’une jolie faire-valoir des pilotes et on soupçonne même un rôle majeur dans l’épilogue. L’intérêt de cette formule repose sur le fait qu’elle est tout autant témoin des exploits que des affres d’un monde en pleine guerre froide. On devine également les nuits blanches consacrées par le scénariste pour compiler une documentation qu’on imagine herculéenne. Mais Marvano est également un excellent dessinateur et il le démontre une nouvelle fois. Fidèle à son style réaliste, il opte pour une mise en page originale où les pleines pages jouent le rôle d’arrière-plan et les vignettes démontrent la vitesse des bolides. Il ne manquerait plus que l’odeur du sel et des échappements pour se croire à Bonneville.
Cet album retrace donc les tentatives entre 1959 et 1963 mais Bonneville n’a pas encore fini de nous épater et on a hâte de pouvoir lire l’épilogue de cette histoire.
Maravano réussit une nouvelle fois une œuvre magistrale, incroyablement documentée et superbement racontée.
Il y a 10 000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, l’Utah était recouvert par les eaux de lacs salés. L’eau s’est évaporée. Le sel est resté, dur comme de la pierre et lisse comme une table de billard.
Beaucoup plus tard, à la Noël 1959, ces grands lacs et particulièrement celui de Bonneville sont devenus le terrain de jeu d’une nouvelle espèce de fou du volant, les aspirants au record absolu de vitesse. Tous cherchent la même chose : battre le record détenu, depuis 1947 par le londonien John Cobb avec ses 394 mph soit 630 km heure ! Il y a Athol Graham et sa « city of Salt Lake », Mickey Thompson et sa « challenger 1 » ou encore la jet car « flying caduceus » du docteur Nathan Ostich. Prenant tous les risques, ces optimistes pilotes testent les voitures de leur création et, malheureusement, tous les ans, certains perdent plus que leurs économies. Mais l’amour de la vitesse est plus grisante que la peur et puis, à une époque où l’homme est capable de s’affranchir de l’attraction terrestre, comment imaginer que ses voitures ne puissent pas dépasser 400 miles par heure ? C’est ainsi qu’en 1963, un certain Craig Breedlove présente sur la ligne de départ « Spirit » propulsée par un moteur de chasseur J47. Si elle à l’aller, sa vitesse est de 388 mph, le record ne peut être valider qu’après un deuxième run, en sens inverse…
Après La Brigade Juive, Marvano revient à ses premiers amours, mélange d’automobile et d’aviation. Il faut rappeler que le dessinateur belge est le génial papa des séries Grand Prix retraçant l’épopée des écuries allemandes dans les années 30 et Berlin sur l’aviation durant la Seconde Guerre mondiale. Cette fois-ci, il mélange les deux avec toujours une pointe d’Histoire en présentant les tentatives de record du monde de vitesse sur le lac salé de Bonneville. Scénariste talentueux, Marvano a choisi de raconter l’histoire à travers une jeune fille d’une douzaine d’années. Mormone, comme il se doit dans cet état, elle semble davantage intéressé par les bolides et leur mécanique que par la religion. Mais attention, elle n’est pas qu’une jolie faire-valoir des pilotes et on soupçonne même un rôle majeur dans l’épilogue. L’intérêt de cette formule repose sur le fait qu’elle est tout autant témoin des exploits que des affres d’un monde en pleine guerre froide. On devine également les nuits blanches consacrées par le scénariste pour compiler une documentation qu’on imagine herculéenne. Mais Marvano est également un excellent dessinateur et il le démontre une nouvelle fois. Fidèle à son style réaliste, il opte pour une mise en page originale où les pleines pages jouent le rôle d’arrière-plan et les vignettes démontrent la vitesse des bolides. Il ne manquerait plus que l’odeur du sel et des échappements pour se croire à Bonneville.
Cet album retrace donc les tentatives entre 1959 et 1963 mais Bonneville n’a pas encore fini de nous épater et on a hâte de pouvoir lire l’épilogue de cette histoire.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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