Brume 2.La forêt des âmes perdues
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2.La forêt des âmes perdues
2.La forêt des âmes perdues
Scénario et couleurs : Jérôme Pelissier
Dessin : Carine Hinder
Éditions : Glénat
Après avoir vaincue le dragon, Brume part à la recherche de la grande sourcière Naïa. Que les fantômes et autres loup garous se tiennent prêts, ça va déménager !
Passé le choc du premier album, ce deuxième volet des aventures de Brume nous confirme dans notre avis : elle a tout d’une grande !!
Le dragon qui menaçait le village a été terrassé. Pour les habitants, cela ne fait aucun doute, c’est l’œuvre de la grande sorcière Naïa. Pour l'apprenti sorcière Brume, c'est inacceptable… Elle est si fâchée qu'elle a décidé
qu'elle n'ouvrirait plus sa boutique. Bien sûr, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur en affirmant qu’elle ne pense qu’au grimoire mais le cœur n’y est pas. Pour la réconforter, Hugo lui fait remarquer que la seule capable de répondre à ses questions, c’est Naïa elle-même ! Il n'en fallait pas plus pour que la petite fille retrouve le sourire, et parte dans une nouvelle quête. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la voilà, accompagnée de ses amis Hugo et Hubert à la bibliothèque municipale, à éplucher les derniers ouvrages étudiés par Naïa. Parmi eux, un livre attire particulièrement l'intérêt des enfants, et la crainte du bibliothécaire : l'Ankou. Pour Brume, c’est la preuve que Naïa a trouvé un stratagème pour déjouer la mort. Elle décide donc de partir à sa recherche. Direction : la forêt des âmes perdues d’où, selon la légende, personne n'est jamais revenu…
C’est un grand plaisir, pour moi, de débuter les lectures de cette année 2024 en compagnie de Brume, la petite sorcière joyeuse et espiègle. On l'avait quittée, il y a quelques mois, alors qu'elle venait de sauver son village des griffes d'un féroce dragon. On la retrouve dans ce 2e opus de ses aventures avec un moral au fond du chaudron. Bien sûr, elle est en colère contre l'ingratitude des villageois mais surtout, elle se pose beaucoup de questions sur Naïa et sur le grimoire qu’elle lui a légué. Et où est-ce que l'on va
lorsqu'on cherche des réponses sur un livre ? La rencontre avec le bibliothécaire est en elle-même déjà rock’n’roll, tant les relations entre lui et Brume sont détonantes mais c’est surtout l’occasion d’apporter un complément d’informations sur Naïa et de mettre les enfants sur sa piste. Débute alors une nouvelle quête pour Brume, son ami Hugo et son cochon Hubert. Cette nouvelle mission va mener le trio au cœur de la forêt des âmes perdus. Pour Jérôme Pélissier, c’est l’occasion de multiplier les clins d’œil (qui à la légende du roi Arthur, qui au Seigneur des anneaux…) et aussi d'ouvrir l'esprit des plus jeunes. C’est tout à la fois ludique et agréable; cela ne manque jamais de dynamisme et encore moins d'humour. On passe d'une péripétie à l'autre en étoffant le caractère de Brume et en apprenant à grandir. C’est ainsi que le vieil axiome « ne pas parler ici aux inconnus » prend ici une résonance particulière. Mais tout ce qui va vivre Brume arrive dans un but bien précis. C’est là que le scénariste fait fort. Il ne perd pas de vue sa trame principale : qui est réellement Brume ? et quel lien cette petite fille entretient-elle avec la grande sorcière Naïa ? On retrouve aussi tout ce qui a fait le succès de l’album d’ouverture; y compris dans le dessin de Karine Hinder. Si les personnages ont toujours un petit côté kawaii, les décors puisent toujours leur inspiration dans les paysages et comptes européens. Les maisons en 
pan de bois n’ont alors d’égales que la rusticité de la bicoque de Naïa. Mais là où la magie est la plus spectaculaire, c'est sur la colorisation. Même au plus profond d’un forêt lugubre, la petite Brume est toujours radieuse et cela se ressent sur les teintes choisies. C’est extrêmement chaleureux, un peu comme un cocon ou un lit douillet et rassurant et c'est tout simplement parfait pour les jeunes lecteurs. À noter enfin l'excellent dossier consacré aux secrets de Brume qui permet de prolonger la magie encore quelques pages.
Ce n'est donc pas un hasard si Brume est sélectionné dans la catégorie jeunesse du festival international de la bande dessinée d’Angoulême car elle a tout d'une grande, d'une très grande !
Passé le choc du premier album, ce deuxième volet des aventures de Brume nous confirme dans notre avis : elle a tout d’une grande !!
Le dragon qui menaçait le village a été terrassé. Pour les habitants, cela ne fait aucun doute, c’est l’œuvre de la grande sorcière Naïa. Pour l'apprenti sorcière Brume, c'est inacceptable… Elle est si fâchée qu'elle a décidé
qu'elle n'ouvrirait plus sa boutique. Bien sûr, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur en affirmant qu’elle ne pense qu’au grimoire mais le cœur n’y est pas. Pour la réconforter, Hugo lui fait remarquer que la seule capable de répondre à ses questions, c’est Naïa elle-même ! Il n'en fallait pas plus pour que la petite fille retrouve le sourire, et parte dans une nouvelle quête. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la voilà, accompagnée de ses amis Hugo et Hubert à la bibliothèque municipale, à éplucher les derniers ouvrages étudiés par Naïa. Parmi eux, un livre attire particulièrement l'intérêt des enfants, et la crainte du bibliothécaire : l'Ankou. Pour Brume, c’est la preuve que Naïa a trouvé un stratagème pour déjouer la mort. Elle décide donc de partir à sa recherche. Direction : la forêt des âmes perdues d’où, selon la légende, personne n'est jamais revenu…C’est un grand plaisir, pour moi, de débuter les lectures de cette année 2024 en compagnie de Brume, la petite sorcière joyeuse et espiègle. On l'avait quittée, il y a quelques mois, alors qu'elle venait de sauver son village des griffes d'un féroce dragon. On la retrouve dans ce 2e opus de ses aventures avec un moral au fond du chaudron. Bien sûr, elle est en colère contre l'ingratitude des villageois mais surtout, elle se pose beaucoup de questions sur Naïa et sur le grimoire qu’elle lui a légué. Et où est-ce que l'on va
lorsqu'on cherche des réponses sur un livre ? La rencontre avec le bibliothécaire est en elle-même déjà rock’n’roll, tant les relations entre lui et Brume sont détonantes mais c’est surtout l’occasion d’apporter un complément d’informations sur Naïa et de mettre les enfants sur sa piste. Débute alors une nouvelle quête pour Brume, son ami Hugo et son cochon Hubert. Cette nouvelle mission va mener le trio au cœur de la forêt des âmes perdus. Pour Jérôme Pélissier, c’est l’occasion de multiplier les clins d’œil (qui à la légende du roi Arthur, qui au Seigneur des anneaux…) et aussi d'ouvrir l'esprit des plus jeunes. C’est tout à la fois ludique et agréable; cela ne manque jamais de dynamisme et encore moins d'humour. On passe d'une péripétie à l'autre en étoffant le caractère de Brume et en apprenant à grandir. C’est ainsi que le vieil axiome « ne pas parler ici aux inconnus » prend ici une résonance particulière. Mais tout ce qui va vivre Brume arrive dans un but bien précis. C’est là que le scénariste fait fort. Il ne perd pas de vue sa trame principale : qui est réellement Brume ? et quel lien cette petite fille entretient-elle avec la grande sorcière Naïa ? On retrouve aussi tout ce qui a fait le succès de l’album d’ouverture; y compris dans le dessin de Karine Hinder. Si les personnages ont toujours un petit côté kawaii, les décors puisent toujours leur inspiration dans les paysages et comptes européens. Les maisons en pan de bois n’ont alors d’égales que la rusticité de la bicoque de Naïa. Mais là où la magie est la plus spectaculaire, c'est sur la colorisation. Même au plus profond d’un forêt lugubre, la petite Brume est toujours radieuse et cela se ressent sur les teintes choisies. C’est extrêmement chaleureux, un peu comme un cocon ou un lit douillet et rassurant et c'est tout simplement parfait pour les jeunes lecteurs. À noter enfin l'excellent dossier consacré aux secrets de Brume qui permet de prolonger la magie encore quelques pages.Ce n'est donc pas un hasard si Brume est sélectionné dans la catégorie jeunesse du festival international de la bande dessinée d’Angoulême car elle a tout d'une grande, d'une très grande !
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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