Titre du Tome: Caledonia Tome1.La IXe légion

la région, il perd 15 hommes et on compte 5 à l’infirmerie. Mais pour le Romain, cette défaite n’en est pas réellement une car ses hommes ont fait une prisonnière. Gravement blessée, il s’agit de Leta, la fille et du chef du clan le plus belliqueux. Contre l’avis de ses hommes, le centurion ordonne au médecin de tout mettre en œuvre pour la garder en vie. Une fois rétablie, il l’invite même à dîner, créant une nouvelle fois beaucoup d’animosité chez ses subalternes. Il faut dire qu’il a une idée en tête : négocier avec Leta ! Il cherche donc à lui faire entendre les bienfaits de la Pax Romana. Malgré des arguments percutants, la jeune fille, qui a grandi sur cette terre, peut-elle entendre ? C’est alors que le camp est attaqué…
dans le plagiat ! Il ouvre cet album par une magnifique mais intrigante scène d’initiation sacrificielle. Ce faisant, le scénariste sème le trouble. A-t-on affaire à une fresque historique ou un récit fantastique ? Trouble qui va tout doucement se dissiper avant d’être brutalement réactivé. Mais l’essentiel de l’intrigue n’est pas là, ou du moins pas encore. Malgré le fiasco de l’attaque romaine, les hommes du Centurion ont fait une prisonnière. La vindicte populaire voudrait que la calédonienne soit passée par les armes. Ou du moins que le médecin ne fasse pas de zèle pour la sauver. C’est alors qu’on découvre un centurion plus retors que les brutes sanguinaires qu’il a sous ses ordres. Il faut dire qu’il souhaite retourner la fille du chef. Toutes proportions gardées, on se croirait en pleine guerre froide et il ne faudrait pas grand-chose pour voir le sex-appeal d’un 007 apparaître. Mais revenons sérieux. L’intrigue nous montre avec précision la méthode utilisée par le soldat. En parallèle, on assiste aux réactions du côté des calédoniens. Cela ne manque pas de rythme, d’autant que le scénariste nous cache volontairement certaines choses afin de ménager ses effets. Mais le plus importante est de savoir si le centurion va réussir sa mission, et là, même si la conclusion de cet album donne une piste, le lecteur est en droit de toujours se poser des questions. Nous verrons bien ce que les futurs albums nous diront. Côté dessin, et après SideShow, c’est une nouvelle fois Emmanuel Despujol qui donne vie à cette histoire. Le trait réaliste fonctionne plutôt bien même si l’usage de l’informatique rend tout beaucoup trop lisse. C’est surtout le découpage qui marque les esprits. Les vignettes se juxtaposent les unes sur les autres, elles s’additionnent tantôt crescendo, tantôt à l’identique.
Évidemment, cela n'est pas anodin et cela apporte une impression de dynamisme assez extraordinaire. On sent aussi que le dessinateur a bien travaillé son sujet. Les camps romains sont taillés au cordeau, les tatouages des calédoniens sont très spectaculaires. Les paysages sont tout bonnement sublimes et chaque personnage est très convaincant. Reste qu’un dessin doit pouvoir être sublimé par une mise en couleur. C’est chose faite grâce à Juliette Despujol. Jouant sur les éclairages, c’est assez efficace et tant pis si cela nuit un peu au caractère des personnages.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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