Chronique "L'affaire Carlton"
Acheter sur BD Fugue Il est des sujets qu’il faut éviter d’évoquer lors des repas de famille : religion, politique, sexe… Et il en est un qui réunit tout cela à la fois ! DSK ! Tout le monde a un avis sur l’ancien directeur du FMI et ses déboires judiciaires tant new-yorkais que lillois.C’est justement à l’affaire dite du Carlton de Lille que Pascale

Caméras et autres appareils photos étant interdits dans la salle d’audience, seuls les dessinateurs pouvaient « croquer » les protagonistes de l’affaire. Et quel dessinateur ! Rien de moins que François Boucq ! Je ne vais tout de même pas vous faire l’affront de vous le présenter !

Au fur et à mesure des pages, une symbiose s’opère entre les chroniques et les illustrations : ce que le texte peine à rendre, le dessin au cordeau de Boucq l’exprime avec brio.

On retient aussi « les bons mots » placés en aparté qui sont, pour reprendre les propos d’un prévenu, dignes de Michel Audiard : « Je ne m’intéresse pas à ce que font les autres. J’étais plutôt concentré sur ma partie à moi… » ou encore « une sodomie bien traitée, c’est tellement plus vendeur qu’une déclaration d’innocence ! »
On aurait pu craindre l’aspect voyeuriste de l’affaire. Il n’en est rien ! Le professionnalisme des juges et le traitement des auteurs confèrent à cet ouvrage un côté extrêmement objectif.
Signalons que l’album se termine à la fin des plaidoiries, en annonçant la date du jugement fixé au 12 juin. Afin d’être le plus précis possible, les auteurs ont rajouté un petit compte-rendu du jugement.

Un ouvrage très complet et joliment illustré sur ce que bon nombre de medias présentaient comme l’affaire du siècle.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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