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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Corto Maltèse - Le jour de Tarowean

Corto Maltèse - Le jour de Tarowean

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Corto Maltèse - Le jour de Tarowean
 
 
Scénario : Juan Diaz Canales
Dessins : Rubén Pellejero
Couleurs : Rubén Pellejero et Sasa
Éditions : Casterman


 
Voici le 15ème album pour le gentilhomme de fortune. Pour la troisième fois sans Hugo Pratt, Juan Diaz Canales et Rubén Pellejero emmènent Corto Maltèse sur les eaux du Pacifique, au tout début de ses aventures. Une réussite entre petites déceptions et belles surprises.
 

 
Après un voyage au Pays du soleil de minuit, Juan Diaz Canales et Rubén Pellejero font revivre les premiers instants de la légende du gentilhomme de fortune. Ce préquel de la Ballade de la mer salée ferait presque oublier que Corto Maltèse n'était pas le héros de cette histoire, mais ses premiers lecteurs en ont décidé autrement. 
 

Corto Maltèse est un marin et un aventurier ayant sa propre morale, ce n'est pas étonnant de le retrouver sur l'île de Tasmanie en train de faire évader un prisonnier de sa sombre geôle. Aussi très érudit, il se lie vite avec Waterhouse, un scientifique collectant des spécimens animaliers. Rapidement le lecteur est emmené sur l'île Escondida aux mains du Moine, mystérieux personnage de la Balade de la mer salée.

Mais comme cette fois-ci il s'agit bien de Corto Maltèse en tant que personnage principal, le scénario le suit comme d'habitude dans des événements importants de l'Histoire. Il se retrouve cette fois mêlé à un conflit colonialiste entre Britanniques et indigènes du Pacifique. Ne prenant jamais parti, il se contente de se gausser de luttes intestines même aux prix de se faire des ennemis puissants. Il finit par accepter en mercenaire qu'il est une mission pour rendre service à une femme mariée et inaccessible. 
 

 
Si Hugo Pratt faisait des parallèles entre le monde de son personnage et la géopolitique de parution des albums, ici on retrouve un contexte parlant d'écologie avec la question de la préservation d'une ressource vitale pour l'habitat d'une population ancestrale. Après une aventure sur une île, le lecteur aura enfin la réponse en image à une de ses nombreuses questions : comment se fait-il que le Maltais ait été retrouvé ligoté sur un radeau dérivant sur le Pacifique ?
 
Du côté des dessins, on aperçoit après une dizaine de planches un trait plus affirmé que le précédent tome : Corto et Raspoutine ont l'air légèrement différents, ce qui est appréciable. En revanche, les auteurs ne quittent pas l'ombre rassurante du style d'Hugo Pratt, notamment dans les vignettes vides de bulles de dialogue ou dans certaines couleurs notamment liées à l'univers maritime.
 

 
L'ombre du défunt Italien plane toujours sur les aventures du capitaine sans bateau. Pourtant Corto Maltèse semble être entre de bonnes mains, il ne reste plus qu'à celles-ci de s'en rendre compte et de tracer leur propre chemin. On est certain qu'il ne partira pas à la dérive...
 


Philippe
Chroniqueur
La Bande Du 9


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