La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Scénario et dessins : Joelle Jones
Couleurs : Michelle Madsen
Editions : Glénat Comics


Pour Josie, c’est une nouvelle vie qui commence. En Floride, elle jongle entre les réunions Tupperware et les devoirs des enfants mais elle a conservé ses petits à cotés. L’apprentissage de l’indépendance est un peu compliqué mais lorsqu’une vieille connaissance refait surface, les ennuis ne sont pas loin. Et Josie va l’apprendre, à ses dépens.
Le deuxième volet des aventures de la tueuse au foyer toujours aussi délicieusement vintage et gore que le précédent. A consommer sans modération !
 
Pour la famille Schuller, c’est un nouveau départ. La famille a déménagé en Floride, du côté de Cocoa Beach. Gene a changé de travail et son nouveau chef lui est insupportable. Pour Josie, c’est l’apprentissage du travail indépendant. Elle jongle entre les réunions Tupperware, les devoirs des enfants, les sautes d’humeur de sa belle-mère et des neveux voulant hériter plus rapidement ou des épouses souhaitant se débarrasser d’un mari volage. Évidemment si l’indépendance a du bon ; le travail, la persévérance et les erreurs compliquent parfois la tâche. Mais quand une très vieille connaissance refait surface et lui propose un deal, Josie est sommée de trancher entre l’auto-entreprenariat en duo ou un nouvel employeur. Elle est loin de se douter que son petit quotidien risque de devenir beaucoup moins tranquille, voire même de virer au cauchemar.


 
 
Enfin ! La voilà enfin ! Cela faisait un an et demi qu’on l’attendait cette fameuse Lady killer. Il faut dire qu’après le succès du premier tome, cette suite était terriblement attendue. Et il est peu dire que notre patience est très largement récompensée. On retrouve avec un plaisir non dissimulé la jolie Josie. Elle a déménagé et le cadre nettement plus exotique mais elle a décidé de poursuivre ses activités de tueuse à gage en free-lance. Malheureusement, l’apprentissage est rude et les coups fourrés des ennemis, mais surtout des amis, sont légion. De plus, elle doit désormais composer avec une belle-mère qui en connaît beaucoup trop long. Vous l’aurez dans le compris, l’intrigue se déroule à plusieurs niveaux et recèle de nombreuses péripéties, quelques macchabés (en fait, non, beaucoup de macchabés) et énormément de rebondissements. Une histoire comme on les aime donc ! Il faut dire que mélanger Dexter pour le tueur en série sanguinolent à Desperate Housewives pour la femme au foyer et faire se dérouler l’histoire à l’époque de Fonzie et d’Happy Days ou de Mad Men, il fallait oser bien. Et c’est peu dire que Joëlle Jones ose !  Désormais seule aux commandes, elle signe une grande histoire, digne des séries citées plus haut. Là où Joël Jones fait également des merveilles, c’est au dessin car, non contente d’être la seule scénariste,  elle est également dessinatrice et quelle dessinatrice ! Elle ne se contente pas de nous plonger dans l’atmosphère des années 50, elle crée véritablement cette ambiance vintage. Le cahier graphique, en fin d’album, démontre d’ailleurs à quel point elle pousse le détail à son paroxysme. En cela, elle est parfaitement secondée par la colorisation génialement rétro de Michelle Madsen. La dessinatrice américaine propose enfin un découpage une très grande lisibilité, tout en sachant ajouter une touche d’humour au bon moment.
Si le premier tome passait pour une délicieuse surprise, ce second opus confirme le potentiel de la série et du personnage.  Le dernier rebondissement annonce également une suite pour le moins explosive. Mais rassurez-vous toutes les femmes au foyer ne sont pas comme Josie. Enfin normalement…

x J'aime