La bande du 9 : La communaut du 9ème art

La dictature est toujours en place, Miss B et ses amis n’ont toujours pas trouvé la faille pour faire chuter le président Silvio. Mais c’est sans compter sur l’ingéniosité d’Azélar qui est toujours de bon conseil. Le printemps arrive, c’est sûrement le moment de mener une révolution pacifique.
 
 
Les animaux de la ferme ont cédé à la violence et le chien n° 1 du président Silvio en a fait les frais. Et au final rien n’a changé, n°1 a été remplacé par n°2, les animaux sont retournés à leur labeur sous la surveillance de la milice et Silvio est toujours aussi tyrannique. L’arrivée de l’hiver met donc un frein d’arrêt à la rébellion et à la remise en question. La femme et les enfants de n° 1 sont les grands perdants de la rébellion, ils sont obligés de quitter le château. Miss B est forcée de constater que son plan n’a pas fonctionné, elle est prête à tout abandonner. Heureusement pour la ferme, le rat Azélar est toujours de bon conseil. Si la violence n’a pas fonctionné, il faut peut-être passer par un vrai programme, un vrai projet qui fédérerait à la fois les animaux mais aussi les chiens de la milice. Et quoi de mieux que le printemps qui arrive pour faire une belle révolution pacifique.
 
 
Troisième volet des aventures de Miss B la chatte, César le lapin et le rat Azélar pour ne citer qu’eux, qui tentent maintenant depuis quelques saisons de renverser le pouvoir, la dictature mise en place par le taureau Silvio depuis le départ des hommes. Vous l’aurez compris mais vous le saviez déjà, cette série est largement inspirée de « La ferme aux animaux » de Georges Orwell. Dans ce tome, la dictature atteint son sommet. En plus de la pression, des privations et des règles strictes, s’ajoutent l’emprisonnement, la torture, le tout organisé par le pouvoir pour maintenir l’ordre.
 

Mais le peuple ne lâchera rien. Sans vous dévoiler le contenu, le peuple utilisera ses propres armes pour retourner la situation et imposer ses règles pour peut-être espérer arriver à la démocratie.
Le scénario mis en place par Xavier Dorison fonctionne dans la même logique que les premiers tomes. C’est typiquement le type de série qu’il sera fortement agréable de relire en une seule fois pour savourer l’enchaînement global de toute l’histoire et sa construction scénaristique sur les 4 volets.
Niveau dessin, Avec cette première série, Félix Delep est passé du statut d’inconnu à celui d’auteur prisé et ceci principalement grâce à son talent graphique mais aussi de mise en scène où chaque personnage, attitude, expression sont clairement bien identifiés et adaptés à la lecture. Coup de chapeau et de cœur à son actrice principale Miss B qui sublime le travail de Félix Delep.

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