Ma vie de Bolosse
Chronique de « Ma vie de bolosse » écrit par Dominique Souton et illustré par Gabriel Gay.
Ce roman nous raconte les aventures de Félix dans sa quête de popularité. Un bolosse tel que lui peut-il réussir un tel pari ?
Felix est un bolosse et il en a parfaitement conscience. En arrivant au collège, il n’hésite pas à dire bonjour à tout le monde, même si personne ne lui répond. Un jour pourtant, quelqu’un le salue en retour. Ils deviennent alors amis. Et Félix sort peu à peu de sa zone de confort pour s’ouvrir aux autres, à leurs amours et à leurs peines.
Ce roman est agrémenté de petites illustrations amusantes dans le même esprit que la narration, tendre mais amusante. En effet ce collégien use de son autodérision pour nous faire sourire. « Je profite aussi de mon temps libre pour écrire un petit poème. Voila :
Ma mère est une bolosse, mon père est un bolosse,
Ma maison est une maison de bolosse,
Je suis un bolosses.
Oh, bolossitude ! »
Les personnages sont attendrissants de par leur immaturité. Mais justement, ils grandissent et évoluent rapidement. « Elle me demande si je suis le plus souvent heureux ou malheureux. Je réponds comme je peux. Le plus souvent ni heureux ni malheureux. Disons que je préfère n’être pas trop heureux pour ne pas être trop malheureux. Pourtant, j’ajoute, à y réfléchir, je me sens plutôt malheureux. »
Au début du roman, Félix est seul, il n’a pas d’amis et même si cette situation ne lui convient pas vraiment, il n’en fait pas tout un plat. Et même après s’être fait des amis, il continuera de se qualifier de « bolosse ». Et finalement, qu’il ait réussi à accomplir sa quête de popularité ou non, on finit par se rendre compte que ce mot est ridiculement vide de sens. On en obtient pas de définition, peut-être parce qu’il n’y en a pas vraiment…
« Finalement, mieux veut être un bolosse. Les bolosses n’ont pas de chagrin d’amour. Ils ne peuvent pas se permettre d’être amoureux. »
ELEA
Chroniqueuse
La Bande Du 9
