La bande du 9 : La communaut du 9ème art

   Le trio infernal Ed Brubaker ,sean et Jacob Phillips sont de retour pour nous compter une histoire sombre. Un récit qui s'attache à la part obscure enfuie en chacun de nous.
 

   Nous sommes en mai 78 Jonathan webb atterrit à Paris pour affaires. Jonathan est agent littéraire et est venu en Europe pour vendre des droits sur des manuscrits et autres écrits. Mais pris par de violentes insomnies, il va très vite perdre pied et prendre le chemin du monde de la nuit. Un soir, alors qu'il ne parvenait pas à trouver le sommeil, il décide de sortir. Suivant un mystérieux couple, il se retrouve dans une soirée masquée ultra sélect, c'est là qu'il décide d'usurper l'identité d'un certain Griffin et se retrouve à gagner à une table de jeu. À sa sortie, il est grisé, euphorique, ne revenant pas lui-même de ce qu'il venait de faire. Très vite, il est abordé par un certain rainer avec qui, il va se lier d'amitié l'entraînant dans une spirale infernal sombre et violente. 

  Une fois de plus la collaboration Brubaker/Phillips fait mouche avec ce one-shot. Nous plongeons dans un univers des plus sombre. Un thriller psychologique mené de main de maître mettant en avant la part sombre sommeillant en chacun de nous. Ici, nous suivons l'histoire de Jonathan webb en pleine crise de la quarantaine se laissant aller a oublié ses responsabilités. Un récit sur les barrières que l'homme s'impose afin de coller aux attentes de notre société. À la manière de docteur jekyll et Mister Hyde, Brubaker conduit son personnage principal dans la vie nocturne parisienne violente et débridée. Phillips nous livre des illustrations en parfaites adéquations au récit enchaînant les changements de vues à la manière d'une série télévisée, il rythme le récit entre scènes d'action, poursuite en voiture...
La colorisation de son fils Jacob n'est pas en reste donnant un aspect sombre et inquiétant à l'histoire. Le découpage est fluide, claire est très immersif. Un scénario digne des plus grands thrillers cinématographiques, un véritable régal à ne rater sous aucun prétexte