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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Perfect crime

Perfect crime

Scénario : Arata Miyatsuki
Dessins : Yûya Kanzaki
 
Éditions : Delcourt Tonkam
 
Au Japon, certains crimes semblent parfaits. Il y a bien un homme qui entre en contact avec toutes les victimes mais rien ni personne ne réussit à l’incriminer. Si tout le monde le nomme « l’homme aux meurtres parfaits », nombreux sont ceux qui utilisent ses services.
Un manga aussi bien scénarisé  que dessiné. Un récit aussi passionnant que dérangeant…

Quel point commun existe-t-il entre un usurier de la pègre japonaise, une jeune policière ambitieuse et un bon père de famille ? Aucune me répondrez vous. Et  bien, vous auriez tord ! Tout ce petit monde va mourir ! Et si on meurt tous un jour, leur mort à eux reste mystérieuse. Seul point commun ; ils ont tous, à un moment donné, croisé la route d’un homme énigmatique : Tadashi Usobuki. Toutefois, personne n’arrive à prouver sa culpabilité ni même son implication. A tel point qu’on le surnomme « l’homme aux crimes parfaits » ! N’importe qui peut faire appel à lui : il suffit de lui laisser vos coordonnées sous le combiné d’une cabine en panne dans un parc. Et les demandes ne manquent pas ! Pour quelques motifs que se soient : haine, amour, désir, jalousie… l’homme aux yeux rouges répond toujours présent.
 
Lorsque la bande du 9 m’a proposé de rédiger une chronique sur Perfect Crime, je me suis pensé « encore un récit policier, inspiré d’Hitchcock ; un remake de plus avec quelques bons passages et sûrement beaucoup de mauvais ». Puis je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’un manga. Mon désarroi était à son comble. En effet, ce n’est pas ma tasse de thé, question de culture plus que de sens de lecture. Néanmoins la couverture m’a intrigué. Il faut dire qu’elle en jette avec son vernis sélectif qui met l’accent sur la couleur sang de l’œil ! Interloqué, j’ai donc ouvert l’album… et je ne l’ai refermé qu’après l’avoir dévoré. L’histoire est divisée en six chapitres. Six parties qui déroulent chacune une histoire, un crime parfait. Tous signés Usobuki. Une construction que n’est pas sans rappeler celle d’une série : chaque meurtre est en effet l’occasion d’approfondir le personnage, de découvrir sa technique. Et le moins que l’on puisse dire est que c’est dérangeant, terriblement dérangeant ! Cela met en exergue la noirceur de l’âme humaine. Le lecteur se trouve confronté à tout ce que la culture japonaise à de plus écœurant : inceste, prostitution, drogue… Le manga donne aussi une valeur moralisante à chaque assassinat. La mort n’est jamais innocente et si le héros (ou plutôt l’antihéros) demande si ces clients sont bien sûrs de leur cible, ce n’est pas un hasard.
Coté dessin, Yûya Kanzaki est un incontournable. Le style est élégant tout en étant dynamique ; sombre et précis. Reflet à la fois de la société nippone et du personnage principal.

Au final, on passe un moment intéressant à la lecture de ce manga. On se rend compte de la fragilité et de la bêtise de l’espèce humaine et on referme l’album légèrement mal à l’aise.


Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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