La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Une cyberattaque est en train de mettre à mal l’organisation du Triumvirat. Tous les membres de l’organisation sont en danger, dont Jean Nomane qui va se retrouver dans la peau du traqué. Une histoire hyper dynamique dès les premières planches à l’image des meilleurs films d’un célèbre agent secret.
 
 
Dans les Hautes Alpes de nos jours, Jean et un homme dont nous ne connaissons pas encore l’identité sont pourchassés par un groupe d’individus. Ils ne semblent pas stressés car en réalité, leur expérience et la maîtrise du terrain sont leurs alliées. Les deux hommes laissent volontairement des traces de leur passage pour attirer leurs poursuivants dans une embuscade. Pour mieux comprendre cette situation, il faut remonter quelques jours plus tôt où une multitude d’évènements ont eu lieu. A Berlin, Monsieur Ester, membre des Nations Unies, va s’écraser avec son avion saboté au préalable. A Madrid, c’est une femme diplomate qui va être abattue par un snipper. Tous deux appartenaient à la direction de l’organisation du Triumvirat. Jean en tant que rectificateur est ainsi convoqué par Madame dans sa villa. Tout porte à croire que la Corée du Nord se cache derrière ces attaques en représailles de l’affaire Lacrima Christi et avec le soutien camouflé de la Russie. Une chose est sûre, des hackers ont réussi à pénétrer le système informatique du Triumvirat et tous les membres de l’organisation semblent être en danger. Un sentiment qui va vite être vérifié par l’arrivée à la villa d’un hélicoptère dont les occupants semblent déterminés à éliminer Madame et Jean.
 

 
Ce deuxième tome part sur les chapeaux de roue et impose dès les premières planches une cadence à tout l’album. Jean Nomane se retrouve rapidement dans la peau du pourchassé et va devoir trouver des solutions pour protéger ses proches et sauver sa vie. Une situation inhabituelle et à l’inverse de ce qu’il a l’habitude de vivre.
Le scénario de Didier Convard est riche et complet. On retrouve à la fois de l’action, du suspense, de l’intrigue avec énormément d’informations sur le passé de Jean notamment au niveau familial. Ce dernier va d’ailleurs trouver dans les montagnes un soutien qu’il n’aurait pas pu imaginer au début de cette aventure. On ajoutera que l’histoire est facilement abordable malgré le contexte politique du sujet, ce qui est fort appréciable et pas toujours le cas pour ce type de récit.
 

Quant à Denis Falque, il nous ravit par son style si personnel, cette petite balade en montagne nous offre ainsi de magnifiques perspectives, tel un drone survolant les sommets. On notera également l’originalité graphique lorsque Jean redécouvre des lieux qui font appel à sa mémoire, sa jeunesse. La superposition des cases mêlant présent et passé est fort sympathique.
Une belle couverture, un bon scénario politico-religieux, un dessin adapté, voici un second volet qui donne envie de poursuivre les aventures en compagnie du Rectificateur.

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