La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Peu de temps après la sortie du tome 1, Mac Smith revient en force avec la suite de son récit animalier post-apocalyptique. Ici, l'intrigue s'étoffe, prend de l'envergure avec l'apparition de nouveaux personnages. Côté dessin, c'est toujours aussi beau, avec des décors somptueux et une mise en lumière à couper le souffle. Avec "la forêt immergée", Mac Smith nous offre un tome aux multiples rebondissements qui ne fait qu'attiser notre envie d'en connaître la suite.
 

Dans ce tome 2, nous retrouvons nos deux souris Pict et Wix. Pict a été enlevé par un rapace et tente de se libérer. Mais la niche à oiseau dans laquelle elle s'est réfugiée flotte maintenant dans les airs à plusieurs dizaines de mètres du sol, fermement maintenu entre les serres de cet oiseau de malheur. Elle n'a pas le droit à l'erreur, si elle veut s'en sortir vivante, elle devra attendre le bon moment afin de sauter dans le vide et se libérer sans trop de dommage. De son côté, Wix, après avoir échappé de justesse à Titan se retrouve seul et perdu au milieu de la forêt interdite. En chemin, il va faire la rencontre de nouveaux individus. Une tortue peu disposée à l'aider et un étrange animal capable de repousser les assauts des loups rencontrés dans le tome 1. Ce nouvel allié se prénomme Atlas, c'est un élan et il est bien décidé à aider Wix dans sa nouvelle quête, à savoir retrouver et sauver Pict. Un périple qui va les conduire vers de nouvelles contrées. Nos deux petites souris parviendront-elles à se retrouver ? La colonie toujours en proie à la famine et aux complots s'en sortira t'elle ?


Avec ce second volet, Mac Smith livre son lot de réponse tout en approfondissant l'intrigue. On peut dire que l'auteur sait se jouer de nous et titiller notre curiosité. L'histoire est vraiment bien ficelée et l'apparition de nouveau personnage apporte une véritable profondeur au récit, nous faisant glisser petit à petit vers le fantastique.
La mise en scène et le découpage sont toujours aussi dynamiques et apportent une véritable plus value à l'histoire. Côté graphique bien que n'étant en général vraiment pas fan de la colorisation informatique, je dois dire qu'ici, je n'ai aucunement été déçu. Bien au contraire, le trait est fin, la mise en couleur parfaitement appropriée et le travail sur les lumières tout simplement formidable. Les couleurs sont essentiellement froides, à l'image de cette pluie incessante qui inonde la forêt, appuyant le côté post-apocalyptique du récit. Avec un bestiaire qui s'étoffe au fil des pages, Mac Smith parvient parfaitement a posé son intrigue ainsi que son ambiance. On est tout de suite happé au point de ne plus pouvoir décrocher de sa lecture. C'est beau et rondement mené, espérons que le final de cette magnifique série anthropomorphique soit à la hauteur de nos attentes. Une BD que je vous conseille fortement et dont il me tarde de connaître la suite.