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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article The last detective

The last detective

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The last detective
 
Scénario : Claudio Alvarez
Dessin : Geraldo Borges
Couleurs : Arthur Hesli
Éditions : Drakoo

 
Dans un futur proche, une nouvelle drogue refait parler d’elle. Pour combattre le dealer, la cheffe de la police humaine et robotique rappelle un ex-flic en disgrâce depuis son enquête sur ce stupéfiant. Au risque de se perdre, il va replonger…
Un comics sombre et futuriste avec une touche brésilienne : une excellente lecture !
 
 
Une nouvelle drogue fait des ravages dans l'État de New Amazonia. Plus exactement, une nouvelle drogue réapparaît vingt ans après avoir déjà causé beaucoup de dégâts. Cette drogue, un dérivé du Vitrium, vous promet tout ce dont vous pouvez rêver : beauté, succès, pouvoir… mais, au bout de cinq jours, tout disparaît et vous mourrez dans d'atroces souffrances. Pour la commissaire à la tête les forces de l'ordre, humaines et robotiques, le seul policier capable de mener cette enquête est celui qui l’a déjà conduite vingt ans auparavant. Le même qui est à l'origine de la mort de sa sœur aînée. Contrainte, elle demande donc l'aide de Joe Santos, à la fois légende vivante et déchet humain exilé dans la jungle. Accompagné d'une androïde devant pallier son état physique décrépit, l'ex-flic va replonger au cœur de l'intrigue qui brisa sa vie, au risque de se perdre à nouveau…

Fans de science-fiction, de robot flics et de baston, The last détective est fait pour vous ! L'album s'ouvre sur une vignette de New Amazonia, ville futuriste très sombre que ne renierait certainement pas Ridley Scott. Une ville à la Blade runner où les flics font équipe avec des robots afin d'orienter leurs choix et leurs actions. Robots qui ne sont pas sans rappeler les comparses de Will Smith dans Irobot. C’est dans cet univers futuriste pas très réjouissant qu'une nouvelle drogue fait d'énormes dégâts. Une drogue qui vous confère tout ce dont vous avez toujours rêvé, pendant cinq jours. Puis vous mourrez dans d’atroces souffrances ! Une sorte de paradis (artificiel) avant le suicide ! Pour la cheffe de la police et son robot assistant, c'est la même drogue que celle qui sévit vingt ans plus tôt et qui conduisit à l'assassinat de sa sœur. L'enquête ne peut donc être reprise que par le flic qui mena la traque auparavant et tant pis s’il ne s'en est jamais remis. Tant pis s'il n'est plus qu’un déchet humain depuis la mort de son équipière. Fidèle à sa légende, Joe Santos va reprendre du service et les coups de bluff et les actions d'éclat vont se multiplier. Un peu comme si le dealer en avait fait une affaire personnelle. C'est donc une intrigue classique dans un univers fantastique classique et cela fonctionne à merveille. On s'identifie rapidement à ce policier que la vie a rudement malmené. Son humanité, sa fragilité, cachées derrière une façade rustre, en font un héros attachant. Il n'en est pas de même pour sa coéquipière mécanique mais, à la manière de Mel Gibson et Danny Glover, la mayonnaise prend à merveille. Et puis, le trait de Géraldo Borges apporte un côté exotique qui sied parfaitement à cette enquête. Le dessinateur brésilien a son rond de serviette chez Marvel et Dark House et cela se voit. La mise en page est d’un dynamisme explosif. Les personnages sont aussi charismatiques qu’expressifs ce qui, pour les robots, est une sacrée gageur. Certains parleront même de sur expressivité mais c'est presque inhérent au comics. Il est à noter également que le récit est rythmé par des extraits du Amazonian Press qui fournit de détails et des anecdotes tantôt drôles, tantôt en lien direct avec l’intrigue. Et puis, les dernières pages sont consacrées un flash-back sur les débuts de Joe Santos et sa rencontre avec Horace. C’est graphiquement marqué grâce à une colorisation signée Arthur Hesli beaucoup moins sombre que tout au long de l'album. Couleurs sombres certes mais couleurs qui jouent aussi sur les stéréotypes sud-américains avec des clins d'œil au carnaval et à sa luminosité particulière.

The last détective est donc un comics aux accents exotiques qui ravit par son rythme et son intrigue décapante.
 

Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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