La bande du 9 : La communaut du 9ème art

The shaolin cowboy tome 4

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The Shaolin cowboy
tome 4 : Pour une poignée de beaufs

   Geoff darrow accompagné par le coloriste Dave Stewart, remettent le couvert afin de nous narrer les nouvelles aventures de notre shaolin cowboy préféré. Toujours édité chez Futuropolis, cet album est un tour de force amusant, plein d'actions et de surprises palpitantes, retraçant de façon chronologique un pan de la vie du cowboy.

   Ce tome 4 intitulé "pour une poignée de beaufs" prends sa source là où le tome 3 nous avait laissés. L'histoire commence dans une ville délabrée du Texas et s'ouvre sur une conversation entre deux dragons de komodo, un père et son fils. Dès qu'il porte son regard sur le moine sans nom, le père reconnaît immédiatement le shaolin cowboy et commence à raconter ses aventures à ses côtés en tant que guerrier à son fils. En effet, il y a de cela des années, alors qu'il sortait tout juste de son œuf, son propre père a tenté de le dévorer. Mais il a été sauvé in extremis par le cowboy. Redevable pour sa vie, le jeune dragon qu'il était à l'époque décide de suivre le shaolin dans son périple. Un périple qui va les mener sur une route semée d'embûche et les confronter à de nombreux adversaires tous plus vindicatif les uns les autres.
   Avec ce 4e opus et contrairement aux épisodes précédents, ce Tome a un narrateur omniscient qui n'est autre que le dragon de komodo narrant sa folle jeunesse aux côtés du shaolin. Grâce à l'histoire qu'il nous compte, nous pouvons établir une chronologie dans les aventures du cowboy.
   Darrow revient sur des épisodes passés tout en nous racontant une histoire autonome. Ce nouveau procédé narratif permet à Darrow d'atteindre des sommets tant au point de vue du dessin que de l'absurde. Ici notre cowboy préféré va affronter des lézards géants, un dinosaure, un petit homme chevauchant un calamar volant géant et bien d'autres encore. Ce lot d'adversaire hétéroclite va permettre à l'auteur de nous montrer une fois de plus tout l'étendue de son talent. Comme à son habitude, son souci du détail nous permet de nous perdre facilement dans chaque case où il ne faut pas hésiter à s'attarder afin de découvrir toutes les petites choses cachées. C'est foisonnant à en donner le vertige ponctué de petites blagues visuelles et de carnage magnifiquement illustrés. Le découpage est d'une précision sans faille tournant  parfois lors des scènes de combat autour des protagonistes dans un effet à la Matrix . C'est vraiment de toute beauté. Avec ce 4e opus, Darrow nous donne l'impression que son monde est sans fin et qu'il est capable de guider le regard du public à travers les pages créant ainsi une expérience de lecture des plus singulière. Son dessin est d'une générosité sans faille, ne négligeant aucun détail et donnant une véritable densité à son œuvre. Mais derrière un ton plutôt léger, cette œuvre n'est pas simplement distractive, il s'y cache la critique sociale d'une Amérique malade de son consumérisme et de ses excès de violence.
   Vous l'aurez compris, ce 4e tome est une pure merveille qui n'a rien à envier à ses prédécesseurs, bien au contraire. À mon goût, il s'agit là du meilleur Tome du shaolin cowboy. Alliant savamment narration et dessin. Tout sonne juste et nous nous laissons facilement emporter dans la lecture de ce gros volume de plus de 200 pages. Une véritable réussite orchestrée par le maître du genre que je vous conseille de lire sans tarder

 

Sébastien
Chroniqueur
La Bande Du 9
 

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