Titre du Tome: A short story La véritable histoire du Dahlia noir

Biltmore hôtel. L’histoire ne durera que quelques jours tant la jeune femme est un véritable papillon de nuit. Et puis, elle ne désespère toujours pas de percer dans le cinéma ou la toute jeune télévision. Pour cela, elle peut compter sur son teint d'albâtre, ses cheveux d’ébène et son bouton de rose tatoué sur la cuisse. Malheureusement, cela ne suffit pas et même Mark Hansen, célèbre protecteur de starlettes, finit par se lasser. Mais Élisabeth, autrefois surnommé le Dahlia noir, continue de croire en sa bonne étoile. Elle refuse de voir les signaux d'alerte et s’entête dans son rêve qui vire de plus en plus au cauchemar…
victime. A quoi ressemblait la vie d'Élisabeth Short avant de devenir célèbre de la mort ? Pour répondre à cette question, Run et Florent Maudoux livrent un véritable travail d'enquêteur. Ils multiplient les sources, croisent les dossiers déclassifiés du FBI avec les coupures de presse et les témoignages de ceux qui ont connu, ou tout simplement croisé Elisabeth. Cela donne une œuvre dense où il y a autant à lire qu'à regarder. En effet, les auteurs ont fait le choix de focaliser l'intérêt du lecteur, par les passages en bande dessinée, sur certains moments de la vie de la malheureuse. Pour le reste, ils nous livrent une chronologie extrêmement détaillée et accompagnée des documents sources. C'est très bien fait et très instructif. Ils ne cachent rien et il faut tout de même avoir le cœur bien accroché à la lecture des rapports d'autopsie. Hormis cela, et vue la qualité graphique de Florent Maudoux, on n’aurait presque l'impression de rester sur notre faim. On en aurait voulu plus ! Et pourquoi pas tout un album ! Il est peu dire que le dessin est magnifique. Les décors sont d’un réalisme saisissant et comme entourés d'une sorte de mystère si caractéristique des films des années 50. Le personnage du Dahlia Noir est somptueux. Qui plus est, l’artiste réussit le tour de force de la faire décliner sans que cela ne soit trop visible. Il ne cache pourtant rien de ses tourments, de ses difficultés et de ses sautes
d'humeur. Quant aux personnages secondaires, si quelques confusions masculines existent bien, elles ne prêtent pas à conséquence. Mieux, elles entretiennent le mythe, pourtant probablement faux, de la femme fatale. Et puis, comment ne pas évoquer la sublime couverture et la tranche toilée d'un magnifique bleu royal.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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