Aspic Tome 5 Whodunnit à l'opéra

Flora Vernet, la co-fondatrice de l’agence Aspic se remet difficilement de sa dernière enquête. Et pour ne rien arranger, sa mère décède et son père l’ignore. Contre toute attente, c’est le déclic pour l’enquêtrice qui repart à la chasse aux fantômes, à l’opéra.
Une nouvelle énigme pour les enquêteurs de l’étrange. Un album de transition mené de main de maitre par un nouveau duo d’auteurs.
 
L’affaire du comte Von Schreck a profondément traumatisée Flora Vernet. Même si la co-fondatrice de l’agence Aspic n’a aucune séquelle physique, son énergie semble avoir disparue. Elle passe ses journées prostrée dans un fauteuil et rien, ni personne ne semble pouvoir la sortir de ce coma psychologique. Hugo déploie des trésors d’imaginations, l’inspecteur Nimber vient lui faire la lecture. Même Dupin, son mentor et rival, tente de la ranimer grâce à des parties d’échecs. Malheureusement, rien n’y fait.
La situation s’aggrave encore davantage lorsque le père de Flora débarque un soir et annonce d’une façon brutale le décès de son épouse, de la mère de la détective. Eplorée, Flora reprend la philosophie de sa défunte mère : « si tu tombes de cheval, remet toi en selle le plus vite possible ! » Cela tombe à pic : le directeur de l’Opéra construit par Charles Garnier vient proposer une enquête. Sa cantatrice vedette est menacée et nul ne sait qui est le menaçant corbeau.
 
Fans du duo des détectives de l’étrange, réjouissez vous car l’Aspic nouveau est de retour dans les bacs. Soyons francs, si ce tome 5 était très attendu, il suscitait également pas mal de crainte. Comment rebondir après l’apothéose du précédent opus ? Comment trouver un remplaçant au génial Jacques Lamontagne ? Autant de questions et 48 pages pour y répondre.
 Honneurs aux « anciens » pour débuter. Thierry Gloris nous propose un scénario qui prend ses racines dans l’aventure précédente et crée une unité des personnages. Néanmoins, il ébauche une nouvelle enquête assez rapidement. Il dispose un nouveau décor, de nouveaux personnages. Les lecteurs qui découvrent la série ne seront pas pénalisés. Ils découvriront le style Aspic : mélange d’humour, de féminisme et de fantastique !

Coté dessins, Lamontagne a décidé de se consacrer à la série Les Druides. Il laisse la planche à dessiner à Emmanuel Despujol. Le dessinateur du Dixième Peuple (Paquet) suit les traces de son prédécesseur tout y en insufflant quelques touches personnelles. Si le trait perd un peu en détail, il gagne en fluidité.
D’une façon générale, le lecteur n’est pas déstabilisé et il retrouve, ou découvre, ce qui a fait le succès de la série. Un petit regret cependant, que la notoriété de la série ne soit pas à la hauteur de ses qualités. Elle mérite d’être davantage connue !