Titre du Tome: Au nom de la République 1.Mission Bosphore

Action piègent un container sur le port d'Istanbul. La source s'avère pourrie et les militaires tombent dans un traquenard. À l'autre bout de l'Europe, l'agent Renard est sur la piste d'un djihadiste particulièrement recherché. Surnommé le chimiste, l'homme qui se faisait appeler Abou Franza a été repéré en Allemagne par une cellule de l'Armée Syrienne Libre. Contraint d'agir rapidement, Renard liquide le problème puis rentre Paris rendre compte. Secoué par l'annonce de la mort du chef du commando d'Istanbul, il prend la tête de la traque bien décidé à venger son ami. C'est ainsi qu'il apprend qu'un autre djihadiste est réapparu sur les écrans radars : Nicolas Tharaud, dit Omar le boucher. Grâce à la coopération internationale, le suspect va être traqué dans tout le bassin méditerranéen jusqu'à Casablanca où Renard va retrouver une ancienne connaissance. Mais tous se posent la même question : que peut bien projeter cette cellule terroriste qui n’a jamais fait parler d'elle et son mystérieux chef ?
succès du Bureau des légendes, les espions sont sortis de l'ombre. Cet univers, Jean-Claude Bartoll le connaît bien lui qui a scénarisé Insiders. Mais cette fois, c'est un peu différent. Le scénariste s'inspire, pour les grandes lignes, d'une histoire réelle. Lors d'une opération spéciale, trois espions français sont tués par un groupe de djihadistes, sous les yeux médusés de leurs responsables parisiens. Aussitôt, les terroristes voient leur nom se hisser tout en haut de la "kill list" française. La chasse à l'homme est menée par l'archétype de l'espion, mélange de James Bond et de Jason Bourne. Toute la panoplie y passe : des faux passeport aux déguisements en tout genre. Dès lors, l'intrigue prend un tour hollywoodien assez clivant pour aboutir au sauvetage du monde (ou presque). Il n'en demeure pas moins que l'intrigue est bien construite et son temps mort. L'ajout de personnages secondaires s'effectue avec fluidité et l'accélération du rythme suit celui-ci du cœur du chasseur. A noter également le changement de focalisation sur les dernières pages sous la forme d'une prolepse qui montre que la traque n'est jamais finie. Cette histoire sous haute tension est mise en image par Gabriel
Guzman. Le dessinateur argentin quitte l'univers comics et SF pour plonger dans une réalité cachée. Le résultat est plutôt convaincant. On oubliera les quelques soucis de profondeur pour retenir la grande expressivité des personnages souvent représentés en gros plan. La qualité des décors et leur variété sont également à noter. Dernière précision concernant les diverses scènes d'action, elles ne manquent jamais d'efficacité et de dynamisme.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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