Titre du Tome: Blacksad 7 Alors tout tombe Deuxième partie

donner raison. Il faut dire que le détective Blacksad, persuadé que son ami est tombé dans un traquenard, mène son enquête en marge de celle de la police. C’est ainsi qu’il découvre une plume de goéland sur la scène de crime. Bien évidemment, il fait le lien avec le mystérieux patient de l’hôpital et du cerbère qui lui servait d’infirmière. Une fois n'est pas coutume, patient et soignant se sont volatilisés ! Mais il en faut plus pour semer Blacksad, surtout quand ses proches sont concernés.
Canales nous avait laissé dans une situation explosive : Iris Allen était morte, Weekly était suspecté de son assassinat et Alma Meyer était de retour ! Eh bien, le scénariste enfonce le clou dès le début : sur le chantier du nouveau théâtre, des ossements sont retrouvés. Il s’agit de Zachary, l’époux d’Iris et le prédécesseur de Kenneth à la tête du syndicat des « taupes », les ouvriers du métro. Pour notre matou détective, cela ne fait aucun doute, c’est le même homme qui est derrière tout cela : Salomon, le maître bâtisseur de la ville et son édile officieux. Face à des arguments aussi percutants, la police est contrainte d’accepter l’innocence de Weekly mais elle ne semble pas déterminée à se salir les mains. Au contraire du privé ! Malheureusement, il a d’autres chats à fouetter : le retour énigmatique d’Alma, accompagné de son nouvel époux ; la disparition de Rachel ou la poursuite du mystérieux goéland. Un vrai sac de nœuds dont certains scénaristes peineraient à se sortir. Mais Juan Diaz Canales ! Avec une précision et une maîtrise presque horlogère, chaque intrigue avance pas à pas pour voir son dénouement se faire de manière très ordonnée. Mais Blacksad, c'est aussi une atmosphère très particulière. On retrouve ici le New York des années 50 tel qu’on l’avait découvert avec Quelque part entre les ombres. Mafia, syndicat, corruption, violence et amour, tout y est et tout est parfaitement mis en image par Juanjo Guarnido. Que dire à propos du dessin du maestro espagnol ? pour faire laconique : c’est magnifique ! La première chose qui frappe pour un novice, c’est l’impression
de fouillis de certaines vignettes et puis on comprend le travail de l’artiste. Les arrière-plans fourmillent de détails précis tout en mettant en valeur les personnages du premier plan. Les angles de vue sont presque aussi variés qu’au cinéma et le travail sur la lumière est à tomber par terre. Quant au travail sur l’anthropomorphisme, il apporte une richesse en perpétuelle renouvellement. Le travail d’aquarelliste de Guarnido vient enfin magnifier la finesse, l’expressivité et le dynamisme du trait.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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