Espace membre Me connecter
Pineda Pineda
Caledonia Tome1.La IXe légion Caledonia Tome1.La IXe légion

Caledonia Tome1.La IXe légion

Acheter sur BD Fugue

Titre du Tome: Caledonia Tome1.La IXe légion

Caledonia
Tome 1 : La IXe légion
 
Scénario : Eric CORBEYRAN
Dessin : Emmanuel DESPUJOL
Couleurs : Juliette DESPUJOL
Éditions : Soleil

 
Un jeune centurion pas forcement apprécié de ses hommes se voit confier la mission de pacifier la Caledonia. L’échec des armes l’oblige à jouer de diplomatie auprès de Leta, sa prisonnière et fille de chef.
Une intrigue originale et des dessins qui font le job pour une ouverture qui mérite qu’on s'y attarde.
 
 
IIe siècle de l’ère chrétienne. Le jeune Centurion Lucius Aemilius Karus, tout nouveau commandant d’un petit avant fort en terre calédonienne, tombe dans une embuscade. Alors qu’il avait pour ordre de pacifier la région, il perd 15 hommes et on compte 5 à l’infirmerie. Mais pour le Romain, cette défaite n’en est pas réellement une car ses hommes ont fait une prisonnière. Gravement blessée, il s’agit de Leta, la fille et du chef du clan le plus belliqueux. Contre l’avis de ses hommes, le centurion ordonne au médecin de tout mettre en œuvre pour la garder en vie. Une fois rétablie, il l’invite même à dîner, créant une nouvelle fois beaucoup d’animosité chez ses subalternes. Il faut dire qu’il a une idée en tête : négocier avec Leta ! Il cherche donc à lui faire entendre les bienfaits de la Pax Romana. Malgré des arguments percutants, la jeune fille, qui a grandi sur cette terre, peut-elle entendre ? C’est alors que le camp est attaqué…
 
Un camp romain. De valeureux guerriers qui résistent à l’envahisseur et un prisonnier que le Centurion espère retourner. Présenté comme cela, on aura tous compris que la trame de ce Caledonia reprend celle de la première aventure d’Astérix. Qu’on se rassure Éric Corbeyran n’est pas tombé dans le plagiat ! Il ouvre cet album par une magnifique mais intrigante scène d’initiation sacrificielle. Ce faisant, le scénariste sème le trouble.  A-t-on affaire à une fresque historique ou un récit fantastique ? Trouble qui va tout doucement se dissiper avant d’être brutalement réactivé. Mais l’essentiel de l’intrigue n’est pas là, ou du moins pas encore. Malgré le fiasco de l’attaque romaine, les hommes du Centurion ont fait une prisonnière. La vindicte populaire voudrait que la calédonienne soit passée par les armes. Ou du moins que le médecin ne fasse pas de zèle pour la sauver. C’est alors qu’on découvre un centurion plus retors que les brutes sanguinaires qu’il a sous ses ordres. Il faut dire qu’il souhaite retourner la fille du chef. Toutes proportions gardées, on se croirait en pleine guerre froide et il ne faudrait pas grand-chose pour voir le sex-appeal d’un 007 apparaître. Mais revenons sérieux. L’intrigue nous montre avec précision la méthode utilisée par le soldat. En parallèle, on assiste aux réactions du côté des calédoniens. Cela ne manque pas de rythme, d’autant que le scénariste nous cache volontairement certaines choses afin de ménager ses effets. Mais le plus importante est de savoir si le centurion va réussir sa mission, et là, même si la conclusion de cet album donne une piste, le lecteur est en droit de toujours se poser des questions. Nous verrons bien ce que les futurs albums nous diront. Côté dessin, et après SideShow, c’est une nouvelle fois Emmanuel Despujol qui donne vie à cette histoire. Le trait réaliste fonctionne plutôt bien même si l’usage de l’informatique rend tout beaucoup trop lisse. C’est surtout le découpage qui marque les esprits. Les vignettes se juxtaposent les unes sur les autres, elles s’additionnent tantôt crescendo, tantôt à l’identique. Évidemment, cela n'est pas anodin et cela apporte une impression de dynamisme assez extraordinaire. On sent aussi que le dessinateur a bien travaillé son sujet. Les camps romains sont taillés au cordeau, les tatouages des calédoniens sont très spectaculaires. Les paysages sont tout bonnement sublimes et chaque personnage est très convaincant. Reste qu’un dessin doit pouvoir être sublimé par une mise en couleur. C’est chose faite grâce à Juliette Despujol. Jouant sur les éclairages, c’est assez efficace et tant pis si cela nuit un peu au caractère des personnages.
 
Il s'agit donc d'une ouverture assez prometteuse mélangeant espionnage et choc de civilisation avec une pointe de fantastique. Reste maintenant à transformer l’essai.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

Nombre de chroniques publiées : 3265

Visiter la boutique de LABANDEDU9