Titre du Tome: Cauchemars ex machina

Britannique de faire la rencontre de Corneille Richelin, obscur auteur de roman policier. Quatre ans plus tard, la guerre a éclaté et Corneille Richelin est devenu cinéaste. Il a épousé la fille de son producteur, malgré de nombreuses rumeurs de mœurs déviantes. Mais dans cette France occupée, rien ne se fait sans l'aval les autorités nazies et sans le soutien du baron Von Richthenback. C'est ainsi, qu’inspiré par ses cauchemars, Richelin vend son prochain film. Il ne s'imagine pas que, de l'autre côté de la Manche, deux brillants romanciers s'intéressent également à ses rêves. Il est loin de s'imaginer qu'ils vont habilement le manipuler au profit des services secrets britanniques, au profit de la victoire alliée…
domestique jure l'avoir entendu parler avec quelqu'un d'autre. Etait-ce le meurtrier ? et si oui, par où a-t-il fuit ? C'est alors que Thierry Smolderen opère un magistral flashback. Plus exactement, le scénariste remet le lecteur dans la bonne marche de l'intrigue. Certes, le procédé n'est pas nouveau mais, si vous lui ajoutez l'énigmatique lettre d'ouverture, vous obtenez un lecteur déjà bien harponné. Par la suite, le soufflé retombe un peu. Et on change un peu de style. Du roman à mystère, on vire vers le récit d'espionnage. Il y a bien le crime imaginé par Richelin mais, pas plus que le lecteur, l'auteur n’arrive à trouver la solution. Dès lors, on préfère se laisser bercer par le rythme plus tranquille, bien que régulièrement secoué par des rebondissements totalement inattendus. On s'attache rapidement aux personnages. C'est simple pour les deux héros. Mais, chose plus surprenant, c'est également le cas pour Corneille Richelin qui est loin de l'archétype du gentil sans peur et sans reproche. On comprend qu'il possède ses propres failles et que son comportement est guidé par ses sentiments, son amour des êtres et des lettres, davantage que par l'ambition. Pour un récit noir, il faut un dessin sombre. Cette réflexi
on a guidé le trait Jorge Gonzalez. Le dessinateur de Chère Patagonie conserve son trait tout à la fois vif et flouté, expressif et statique. L'ensemble est harmonieux et correspond à merveille à l'intrigue et à la personnalité des personnages; tout en distillant une atmosphère lugubre, même dans les paysages enneigés, digne des pires cauchemars.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
Nombre de chroniques publiées : 3340