Titre du Tome: Célestin et le coeur de Vendrezanne

dans une mystérieuse cave avait pris sa vie, s'était rendu devant le domicile de l' Œil tuant tous les nouveaux nés sur son passage et finissant par celui du chef mafieux. La Pieuvre a donc dépêché ses meilleurs talents pour éviter un nouveau massacre : il y a l'insomniaque et même l'hypnotiseur ; sans oublier une armée de sans talent. Cette agitation, Célestin, le serveur de l'Auberge de la Pieuvre l’a ressentie. Seulement, fidèle à ses habitudes, et aux conseils de son devancier, il fait comme si de rien n'était, passant de table en table, proposant du poulet sans tête. D'autant que cette discrétion lui paraît indispensable pour cacher son propre talent. Malheureusement, Célestin a aussi un cœur simple et une âme pure. Lorsque un gamin d'une bande rivale se retrouve embarqué dans une vendetta suicidaire, le serveur lui tend une main charitable. Il est loin d'imaginer que ce geste bienveillant va avoir de multiples conséquences...
histoire. Célestin, c'est le serveur de l'auberge qui abrite le QG de la Pieuvre. Célestin, c'est, en apparence, un être comme tant d'autres, totalement dénué de talent. Mais n'allons pas si vite et revenons sur le rythme qu'impulse Gess. Comme à son accoutumé, l'artiste ouvre son album en multipliant les saynètes sans rapport les unes avec les autres. Évidemment, cela a pour effet de déstabiliser le lecteur qui recoupe, au fur et à mesure, toutes les pistes afin d'obtenir une intrigue aussi captivante que tonitruante. C'est ainsi qu'on découvre tout un pan de l'histoire du relais de la pieuvre et de ses occupants. À travers le regard du gentil Célestin, on en apprend plus sur le quatuor qui dirige l'organisation : l' Œil, le Nez, la Bouche et l'Oreille. Ensemble, ils occupent une place non négligeable dans l'intrigue. C'est cependant bien Célestin qui en est au cœur. Le serveur a tout de l'antihéro. Mais sa gentillesse en fait un personnage ultra attachant. Aussi attachant que les 4 autres sont détestables. Rien à redire donc sur les personnages. Rien à redire non plus sur le cadre. Le Paris du début du 20e siècle est plus vrai que nature et l'appétit féroce dons la cité fait preuve englouti l'auberge et ses occupants. Côté dessin, on retrouve l'inspiration de Mike Mignola et de sa Brigade Chimérique : le trait est fin, vif et épuré. Les décors sont
somptueux et c'est une véritable gageur dans ce format. Que dire alors des bataille de rue où les personnages sont si nombreux qu’à l'intérieur de l'auberge! C'est d'ailleurs son intérieur et ses occupants qui marquent le plus. Le lecteur assiste alors à deux réalités : il y a ce que le commun des mortels voit et ce que Célestin voit. Afin de bien marquer les transitions, les cadres se font sinueux, la colorisation vire au rose orangé et les personnages passent de patibulaires à totalement monstrueux. N'oublions pas la qualité que les éditions Delcourt accordent à cet ouvrage : tranche toilée et papier à effet ancien siéent parfaitement à l’histoire.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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