Titre du Tome: Chaplin contre John Edgar Hoover

et tant pis pour les ultracapitalistes d'Hollywood. C'est pourtant sa rencontre avec Paulette Goddard qui pousse le cinéaste à remettre le pied à l'étrier. Ce sera un film moitié muet moitié parlant, miroir de l'Amérique de la Grande Crise où règne la misère et la faim avec plusieurs dizaines de millions de personnes au chômage. Ce sera Les Temps Modernes ! Mais pour John Edgar Hoover le, le Tout-Puissant directeur du FBI, le film a des relents anti-américains car anti capitalistes. Le film, lui, est autant un succès en Europe qu'un échec aux États-Unis. Mais de cela, Chaplin n'en a cure : il a fait un film sincère et engagé donc forcément réussi ! De plus, il a déjà un nouveau projet, et un nouveau sujet : Hitler ! Là encore, Chaplin joue avec le feu et les nerfs du FBI. Sans compter que son penchant pour les femmes pourrait bien finir par lui coûter très cher ...
e position que pour son œuvre, c'est évidemment Charlie Chaplin. Mais l'Homme a la mémoire courte et, lorsque l'on se replonge dans la biographie de l'artiste britannique, on constate combien sa vie et son œuvre ne furent pas un long fleuve tranquille. Avec ce dernier volet de leur triptyque, Laurent Seksik et David François s'intéressent aux dernières années, et aux derniers films de Charlot. Une fois encore, s’ils sont considérés comme des chefs-d'œuvre, il n'en a pas toujours été ainsi ! Autre époque, autre mœurs ! C'est ainsi que l'on retrouve Chaplin après son tour du monde au bord de la dépression et en pleine crise de la quarantaine. Il doute de la qualité de ses films et souhaite leur donner plus de sens. Une nouvelle fois, ce sont les femmes qui vont le pousser à reprendre la caméra. La première, c'est Paulette Godard ; à qui l'offre le rôle de l'orpheline dans les Temps modernes en même temps que la bague au doigt. Vient ensuite Le dictateur . Avec ces deux films, Chaplin se fait un ennemi mortel en la personne de John Edgar Hoover, le tout-puissant directeur du FBI. Cette détestation, réciproque, est très bien montrée par l'alternance des focalisations et la confrontation avec les agents fédéraux. Le second élément qui est bien mis en avant, encore mieux que dans les précédents albums, c'est l'omniprésence, voire l'omnipuissance des femmes dans la vie du cinéaste. Mise en
avant, oui mais avec beaucoup de pudeur pour les rencontres et sans jamais cacher la violence des ruptures. Comme l'album est centré sur ces trois derniers films, David François a moins le loisir de nous épater avec des illustrations en pleine page. Avec un trait un peu pataud, il donne vie aux extraits de film. Avec un style beaucoup plus vif, il dynamise la création artistique et les problèmes judiciaires et conjugaux. C’est fort agréable à lire et en total corrélation avec Charlot.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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