Titre du Tome: Chez Adolf 2.1939

Stieg a d'autres chats à battre. Sa voisine Rosa est de plus en plus distante et de moins en moins discrète avec d'autres hommes. Puis Karl apprend que son ami Hugo a eu un grave accident de voiture et qu'il ne s'en est pas sorti. À l'enterrement, le professeur apprend cependant qu'il s'agit d'un attentat et qu'il ne serait pas forcément l’œuvre d'ennemi. Si le coup est rude pour Karl, il l'est encore plus pour Hilde. Tant bien que mal, la vie reprend son cours. Les violences s'aggravent touchant la synagogue et jusqu'au pasteur. Sans parler de la propagande antisémite et belliqueuse. Sans très bien comprendre pourquoi, Karl se voit hériter d'un objet de Hugo. Il retrouve donc la jolie Hilde dans le château de la famille von Arnim. Entre les deux anciens collaborateurs, l'attirance est réciproque. Le problème vient peu après, lors d'une balade en forêt. C'était quelques jours avant que Gertrud ne lui fasse parvenir une lettre d'adieu, quelques jours avant que le pasteur ne lui donne des photos des camps de concentration, quelques jours avant le 1er septembre 1939. Non décidément, 1939 n'est pas une si bonne année…
s d'Europe ? Oh bien sûr, le procès de Nuremberg à juger les responsables individuellement, mais le peuple ? Pouvait-il ignorer ? Tous étaient-ils profondément nazis et antisémites ? Pouvait-on rester loin de ces idées nauséabondes sans risquer pour sa vie ? C'est à ces questions, et à d'autres que j'oublie, que cherche à répondre Rodolphe et Ramon Marcos. Et quel meilleur héros qu'un monsieur tout le monde. En l'occurrence il s'agit de Karl Stieg, modeste professeur de collège. À travers lui, on va vivre les bouleversements qui vont secouer l'Europe en 1939. Oui, oui, 1939. Les auteurs font le lien entre les deux épisodes par une première page consacrée à des ellipses très claires sur la grande Histoire. La petite, celle de Karl, va être complétée en quelques pages. De toute façon, c'est une toute nouvelle intrigue qui se joue sous nos yeux. Humaniste convaincu, Karl peut-il ne pas voir l'inéluctable approcher ? Il est davantage focalisé sur la mort de son ami Hugo et sur l'enquête. Mais Karl est aussi joli garçon et entre Rosas, Gertrud et Hilde, il joue un peu les cœurs d'artichaut. Il n’est cependant pas dupe et il a bien remarqué d'étranges rôdeurs qui semblent la surveiller. Mais dans cette Allemagne où tout le monde surveille tout le monde… Une question reste cependant en suspens : combien de temps pourra-t-il rester éloigné du marigot. Côté dessin, c'est toujours Ramon Marcos qui officie. Son trait mi-réaliste mi-caricatural et 100% néo-rétro fait toujours des merveilles dans la repré
sentation des personnages. Non seulement ils deviennent tous immédiatement reconnaissables mais leurs défauts transparaissent sur leur visage et cela aide à la compréhension du contexte (bien que cela ne fût pas aussi simple dans la réalité). La mise en page est assez classique et donne l'impression de calme alors que l'Histoire s'emballe. Il en va de même pour les décors et la colorisation. Chez Adolf, la vie s’écoule encore paisiblement loin des affres du pouvoir. Le chambardement couve pourtant mais ça, ce sera dans le prochain épisode.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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