Chronique "Le baron fou tome 2"

À peine remis de sa blessure et de sa défaite à la première bataille d’Ourga, le baron Von Ungern déjoue une tentative d'assassinat. Magnanime, il enroule l'apprenti assassin dans son armée ! Auréolé de son prestige, le baron accueille de nombreux volontaires et prépare une nouvelle offensive. Son plan : « libérer » le Koutouktou, troisième réincarnation du Bouddha et empereur de Mongolie, pour s’en faire un allié.

 

Ourga prise, pillages, pelotons d'exécutions et violences font rage. Mais Von Ungern est davantage préoccupé par le futur : aura-t-il le temps de mener à bien ses  projets de modernisation ? La prophétie chamanique lui prédisant une mort par l'as de pique est-elle réalité ? Qu'est-ce que cet as de pique ? Ne serait-ce cette cicatrice dans le dos du baron qu'Elisabeth a remarqué lors d’échanges presque platoniques ; comme elle veut le faire croire à sa fille, bien des années plus tard?
 
Persuadé que la guerre n’est pas totalement perdue, le baron tente une dernière offensive contre l'armée rouge. Consciente du danger et débordée par son travail de médecin à l'hôpital, Elisabeth reste à Ourga. Elle ne le reverra plus. Une fois la nuit tombée aux mains des soviétiques, comment va-t-elle réussir à fuir et à rejoindre l'Angleterre ?

 
 
Avec ce deuxième et dernière opus du baron fou, on replonge avec plaisir dans les méandres de l'histoire et des souvenirs d'Élisabeth. Le portrait qu'elle nous fait du baron Maximilien Von Ungern, même romancé, colle à la vérité historique et l'homme apparait, tout comme le premier tome, plus complexe et tourmenté que ce qu'en a fait sa légende.
Au niveau graphique et couleur, Michel Faure fournit encore un très bon travail. Les traits se font plus précis, les personnages sont toujours aussi expressifs et les scènes de batailles, sans être sanguinolentes, sont très réalistes.
 


On découvre donc un diptyque excellent côté graphique et qui cherche l'inspiration du côté des personnages secondaires de Corto Maltese : une belle réussite !