Titre du Tome: Cinq Avril 3.La reine blanche
De retour en France, Cinq Avril est toujours à la recherche de ses origines. A peine a-t-il posé un pied sur le territoire qu’il est arrêté. On l’accuse d’être de fils de Louis XII. Nouvelle paternité et nouvelle aventure pour le fils spirituel de De Vinci. Toujours aussi agréable !
A peine a-t-il reposé le pied sur le Royaume de France que Cinq Avril est arrêté par le chevalier de Trémouille. Ce dernier agit pour le compte du roi de France, François Ier et contre l’avis de Michel de

Saubonne et d’Ariane. Il faut dire que la dernière rumeur en date concernant le fils spirituel de Léonard de Vinci fait de lui le fils de Louis XII et Marie Stuart. Mis en accusation par l’Incorruptible Jean le Veneur, Cinq Avril devient rapidement l’héritier des couronnes de France et d’Angleterre. En tant que tel, son assassinat n’est plus qu’une affaire de quelques jours. Et c’est une nouvelle fois Ariane, bien aidée par une invention de de Vinci, qui sauve le jeune homme. Ensemble, ils rejoignent Michel de Saubonne qui poursuit le voyage vers Avignon avec Avril, tandis qu’Ariane retourne chercher un tableau à Amboise. Tous trois ignorent qu’en Avignon, leur meilleur ennemi, l’inquisiteur Sordi, a été envoyé pour enquêter sur un apothicaire polonais fou qui prétend prédire l’avenir, un certain Nostradamus. Voilà donc Cinq Avril une nouvelle fois bringuebalé par les puissants dans une danse qu’il ne maîtrise pas.
Après toutes les aventures vécues par Cinq Avril ; après un certain nombre de personnages plus ou moins illustres qui se sont présentés comme ses parents, on aurait pu croire que le fils spirituel de Léonard de Vinci allait connaître un épisode plus reposant. Il ne lui faut pourtant que trois planches pour se voir une nouvelle fois embringué dans une nouvelle cavalcade. Néanmoins, le premier héros de cet album est un nouveau venu. Bien qu’omniprésent depuis le début, le roi François Ier est

bien décidé à prendre toute sa place. C’est lui donc qui ouvre cette aventure ; et lui qui en possède les clefs. Pour le reste, on retrouve toujours Cinq Avril à la recherche de ses origines. La dernière rumeur fait de lui l’héritier légitime des couronnes de France et d’Angleterre. Evidemment, ce n'est pas du tout au goût de tout le monde et il faut toute l’opiniâtreté d’Ariane pour sortir le jeune rouquin de cette mauvaise passe. Et évidemment, cette filiation fait plonger le jeune homme dans les affres de la politique européenne. Qu’on se rassure, nul besoin d’être un spécialiste de la Renaissance pour comprendre. Surtout que, puisqu’il s’agit d’une sorte de récit d’espionnage, il est impossible de connaître tous les tenants et les aboutissants. Le lecteur se laisse donc bercer, tout comme le héros, au rythme des révélations et des coups d’éclat. Pour tout héros, il faut un antihéros efficace. Et c’est une nouvelle fois l’affreux cardinal Sordi qui s’y colle. Même s'il doit partager la vedette avec le chevalier de Trémouille, il remplit parfaitement son rôle. Côté dessin, Noé Monin maîtrise parfaitement ses personnages. Aucune fausse note, aucune confusion

malgré leur nombre assez important et leur présence très parcellaire. Il les affuble de tenues à la mode et dans un style steampunk (que personnellement j’adore) et multiplie les clins d’œil, à la Cène entre autres. Preuve d’un important travail de recherche, il n’en oublie pas l’autre facette du génie de De Vinci en mettant en lumière ses inventions et les explications par l’intermédiaire d’un petit Cinq Avril. La colorisation d’Antoine Lapasset est très efficace et apporte beaucoup de profondeur au récit, en même temps qu’elle aide à la narration en matérialisant les flashback.
Une nouvelle aventure le Cinq Avril donc qui conserve toutes les qualités de la série. Vivement la suite !