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 Le serpent qui danse  Le serpent qui danse

Crénom, Baudelaire - Tome 3

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Nom de la série : Crénom, Baudelaire
Tome : 3
Titre du Tome: Le serpent qui danse
Scénario : Jean TEULÉ, adaptation de Dominique GELLI
Dessin : Dominique et Tino GELLI
Couleur : Dominique et Tino GELLI
Maison d'édition : Futuropolis

Ce tome 3 clôt l’œuvre adaptée du roman de Jean TEULÉ, et nous entraîne dans les derniers moments de Charles BAUDELAIRE.

 

L’ancien dandy Charles BAUDELAIRE a perdu de sa superbe : lui qui aspirait à jouir de la vie faite de « luxe, calme et volupté » en est réduit à croupir dans les abîmes de la misère, et continuer à dépendre de la charité de sa mère. La condamnation des Fleurs du mal qu’on avait suivie dans le tome 2 l’a conduit effectivement à se marginaliser encore plus. On le retrouve ainsi accablé par sa vie miséreuse et sa carrière reconnue surtout par ses pairs. Il aspire alors vainement à une forme de respectabilité comme lorsqu’il candidate à l’Académie française. Fidèle à son extravagance, mais n’ayant plus les moyens ni la vigueur de la défendre, BAUDELAIRE sombre dans ses vieux démons à la faveur des doses exponentielles de laudanum qu’il prend pour soulager ses douleurs causées par la syphilis.

 

Tout semble péricliter dans sa vie : ses ambitions sont désormais mortes, sa « vénus noire », Jeanne DUVAL - également malade - voit ses charmes relégués au rang de souvenirs, et sa situation financière critique l’amène à accepter des conférences en BELGIQUE, pays qu’il ne supportera pas. À 46 ans, BAUDELAIRE n’a plus rien du dandy qu’il était, mais sa poésie commence à être célébrée par la jeune génération comme elle le sera par la postérité.

 

Les dessins de Dominique et Tino GELLI rendent hommage à la verve de Jean TEULÉ avec leurs tableaux expressionnistes qui rendent bien compte du XIXe siècle baudelairien. Dans ce tome, les GELLI continuent de davantage croquer le personnage que l’artiste même si d’autres œuvres que Les Fleurs du mal sont évoquées comme Les Paradis terrestres, Petits poèmes en prise/Spleen de Paris ou Les Épaves. Si la noirceur du trait illustre parfaitement le spleen baudelairien, son idéal est négligé si ce n’est dans certaines illustrations de poèmes.

Cet ultime tome est l’occasion d’un dernier adieu à la truculence de BAUDELAIRE et TEULÉ.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : Bouli

Nombre de chroniques publiées : 37

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