Nom de la série : Danser la vie
Scénario : Saverio Tomasella
Dessin : Samuel Figuière
Couleur : Samuel Figuière
Maison d'édition : Marabulles
Professeur de musique au collège, Valentin aurait aimé être danseur mais cette activité n’était pas vraiment considérée comme un vrai métier par ses parents. Alors quand certains de ses élèves se montrent également plein de préjugés, il décide de monter un projet pédagogique afin de leur faire ressentir tout ce que la danse peut apporter ! Danser la vie nous montre de façon plaisante comment l’art peut faire tomber des préjugés...
Tout commence par un moment historique : la nomination de Guillaume Diop comme danseur étoile de l’Opéra de Paris, le premier noir en 350 ans. Pour Valentin, professeur de musique passionné, et Sofiane, son compagnon, c’est un signe fort d’ouverture. Mais derrière cette joie se cache une blessure personnelle : adolescent, Valentin rêvait de devenir danseur, mais ses parents, en partie à cause de préjugés, ont refusé.
Aujourd’hui, il décide de reprendre la main sur ce destin contrarié en lançant un projet inédit dans son collège : faire danser ses élèves, et pourquoi pas, monter un spectacle mêlant amateurs et professionnels. Avec l’aide de Théo, un chorégraphe professionnel et engagé, il affronte les résistances de ses collègues ou de sa hiérarchie, clichés de la part des élèves eux-mêmes ou de leurs familles et doutes personnels pour transformer cette utopie en réalité.
Le récit de Saverio Tomasella est vraiment plaisant ! Si la trame s’inspire d’un contexte social bien réel (les obstacles liés à la couleur de peau, à l’origine sociale ou au genre dans le monde de la danse), elle reste profondément humaine et optimiste. Il est également rythmé et quand on l’a entre les mains, on ne le lâche pas avant la dernière planche !
De plus, les personnages, principaux comme secondaires, sont attachants ! Valentin, par exemple, qui n’est pas un héros flamboyant : il doute, se trompe, mais persiste et grâce à sa pugnacité, il parvient à nous transmettre des émotions ! On se surprend à sourire devant l’enthousiasme des élèves, à douter avec lui quand certains refusent de participer à cause des pressions familiales mais également à vibrer, notamment lors du spectacle final et de sa préparation.
Graphiquement, Danser la vie est une réussite ! Les scènes de danse sont particulièrement réussies : postures, mouvements, fluidité… on a presque l’impression d’entendre la musique. Le découpage des cases permet d’accentuer les effets de mouvement et de rendre la lecture aussi vivante que plaisante !
Danser la vie est bien plus qu’une BD sur la danse : c’est un récit sur la résilience offert par l’art pour ouvrir les esprits !
Un album à découvrir !
