Titre du Tome: Filles uniques 2.Céleste

lle-même, toujours de noir vêtue et la tête baissée, elle est la souffre-douleur de deux garçons du lycée. Heureusement, elle peut compter sur Apolline pour veiller sur elle. Cela ne suffit malheureusement pas, Céleste est persuadée d'être seule, de n'être aimée par personne, même pas de ses copines. Et puis, un jour, elle leur avoue subir un harcèlement. Plusieurs fois par jour, de jour comme de nuit, elle reçoit des SMS la considérant comme une moins-que-rien. Il n’en faut pas plus pour que sa bande d'amies décide de lui venir en aide. Elles sont loin de se douter dans quoi elles mettent les pieds. De son côté, sous la pression de la vindicative Sierra, Paloma est de plus en plus soucieuse de ses relations avec son nouveau protecteur Adrien. Là aussi, ce qu'elles vont découvrir ne laissera personne de marbre.
extraordinaires. Avec la série Filles uniques, Caroline Roque et Bertrand Escaich, plus connus sous le pseudonyme de BeKa, proposent de s'arrêter sur l'adolescence à travers un regard différent. C'est ainsi qu'autour de leur mal-être, cinq adolescentes décident de former un groupe d'amies, le « club des mal barrées ». Après les déboires de Paloma, c'est autour de Céleste de nous livrer ses secrets. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la jeune fille broie du noir. Dès la couverture, on comprend l'isolement, la solitude et le spleen qui régissent toute la vie de la lycéenne. Même ses amis semblent incapables de l'aider. Il faut dire que les garçons du lycée se comportent comme une meute de loups s'acharne sur une proie faible et blessée. Car blessée, Céleste l’est et ses pensées vont plus loin que la simple nostalgie. C'est d'ailleurs un intérêt majeur à cet album : on lit véritablement dans les songes de Céleste jusqu'à ce qu'on se rende compte qu’on était loin du compte. Si Céleste est au centre de cet album, les scénaristes n’en oublie pas les quatre autres filles uniques. C'est ainsi qu'on découvre un peu mieux Apoline et Chélonia et que Paloma va poursuivre ses progrès. D'un point de vue construction, c'est magistralement mené, sans temps mort et avec juste ce qu'il faut de rebondissements pour que le lecteur ait envie d'aller jusqu'au bout. Mieux, il n'a qu'une idée : lire la suite ! Pour le dessin, c'est toujours à Camille Méhu qui met en image la vie de cette bande de filles. Sur une base très franco-belge, la dessinatrice
insuffle une dose de manga qui ravira lectorat adolescent. C'est particulièrement visible sur les visages qui deviennent ultra expressifs et sur les décors qui sont quelque peu simplifiés. L'ensemble gagnerait un peu à être plus dynamique mais la colorisation, dans des teintes vives et lumineuses ; sauf pour les songes de Céleste, rythme parfaitement le récit en s'appuyant sur la psychologie des héroïnes.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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