Nom de la série : Frankenstein
Titre du Tome: Au nom du père
Scénario : Marco Cannavo
Dessin : Corrado Roi
Couleur : Corrado Roi
Maison d'édtion : Glénat
Dans sa collection regroupant les grands classiques de L'horreur, la maison Glenat poursuit son exploration des Grands mythes gothiques avec un classique : Frankenstein _ Au nom du père. Une bande dessinée qui revisite le chef-d'œuvre de Mary Shelley : Frankenstein ou le Prométhée moderne. En nous proposant un récit librement inspiré de l'œuvre originelle, tout en renouvelant le mythe sans pour autant le dénaturer.
À l'ouverture de ce tome, nous emboîtons le pas à la grande actrice Carolina niuber. Il est tard, les répétitions ont traîné, et la jeune femme, rentre seule chez elle, traversant des ruelles sombres et glaçantes. Quand soudain, au détour d'une rue, elle est interpellée par un homme. Ce dernier se présente comme l'un de ses plus fervents admirateurs, au point de désirer s'emparer de sa vie. Très vite, l'homme sera arrêté, jugé et condamné à mort. C'est de ce corps sans vie, que le professeur Frankenstein parviendra à la création de son monstre. Malheureusement, la créature, difforme et suturée de toute part, est nourrie par les souvenirs de l'homme qu'il a été avant sa mort : À Savoir, un tueur. Depuis que Victor lui a donné la vie, il vit chez lui et apprend à parler grâce aux enseignements d'Élisabeth la fiancée de son créateur. Ce dernier le traite comme un enfant et sa compagne lui a même attribué un prénom : Prométhée. Entre eux, tout se passe plutôt bien, Prométhée commence à se fondre dans la masse, jusqu'au jour où Victor décide d'exhiber sa création devant ses collègues scientifique.
Ce jour-là, alors que tout se déroulait pour le mieux, ses collègues Incrédules, vont faire tourner le colloque au Vinaigre et déclenché la fureur du monstre et le pousser à fuir, habitée par les pulsions Meurtrière de son hôte. Après l'amour vient la haine, et très vite, les tensions entre le père et son fils ne vont faire que s'accroître, chacun finissant par chercher l'autre pour le tuer. Malheureusement, dans ce jeu du Chat et de la souris, c'est Elizabeth, la future femme De Victor qui en paiera les frais.
Après s'être attaqué au mythe de Dracula, le duo Marco Cannavo et Corrado Roi, nous proposent, une revisite de Frankenstein, la célèbre histoire de Marie Shelley publié en 1818.
Cet album reprend les grandes lignes de l'histoire originelle, À savoir un jeune scientifique décider à redonner la vie au mort. Ce dernier finira par y parvenir, mais il s'avère qu'il se retrouvera très vite dépassé par sa création. Ici, le scénariste insiste sur la relation Père fils, une relation conflictuelle très œdipienne, ou la création fera payer le prix fort au scientifique pour son égocentrisme, son désir de grandeur et de toute-puissance.
Dans cette revisite, le scénariste s'approprie l'histoire en la remodelant légèrement et en nous proposant une fin originale assez différente du récit éponyme. C'est bien fait, sans pour autant révolutionner le genre. On est beaucoup plus interpellé par la partition graphique de Corrado Roi, nous proposant un trait réaliste dans un lavis noir et blanc. Le dessin est magnifique, impressionnant de réalisme donnant une ambiance sépulcral à l'ensemble. L'album se clôture par un livret plutôt complet racontant l'histoire de l'œuvre Original. Une très belle revisite de ce grand classique qui se lit assez facilement, redonnant de sa superbe à l'histoire de Mary Shelley tout en l'adaptant à notre époque tout en respectant l'essence du texte.