Titre du Tome: Gentlemind épisode 1

s’échapper de sa pochette à dessin. Il n’en faut pas plus pour que le vieux milliardaire jette son dévolu sur la jeune femme. Jaloux et désabusé, Arch s'engage dans l'armée. Navit se laisse épouser mais elle ne réussit jamais à s'intégrer dans le milieu qui lui reproche de n'avoir usé que sa plastique, parfaite, pour être parvenue à la richesse. Lorsque Powell succombe à une crise cardiaque, les chiens sont lâchés sur la malheureuse Navit. Du temps où son couple fonctionnait, Arch lui avait parlé d'un avocat qui, un jour, avait répudié son client et retrouvé sa dignité. Cet avocat, c'est Valdo Trigo et il va, contre toute attente, accepter de défendre Navit. La lutte est rude mais la jeune veuve a un projet : faire du Gentlemind dépassé une véritable usine à rêves, et à cash. Pour réussir, elle sait qu'elle va devoir imposer ses idées à ce monde d'hommes et bousculer pas mal de préjugés…
entre partis politiques, entre communautés, entre sexes. Un petit coup dans le rétroviseur permet alors de mieux comprendre la situation. Le rétro en question : le superbe album du trio Diaz Canales, Valero, et Lapone. Il faut dire que les travers US, le scénariste de Blacksad les connaît et les raconte comme personne. Il laisse ici son détective fétiche pour s'enticher d'une nouvelle héroïne. Associés à Teresa Valero, le scénariste pose rapidement le cadre afin de se concentrer à l'intrigue. Les jeux de pouvoir et d'influence s'installent et viennent se doubler de l'incontournable amour. L'ensemble fonctionne à merveille; à tel point qu'une fois refermé l'album, on se surprend aller vérifier la véracité des faits. C'est surtout la dualité de l'ambiance qui est la mieux restituée : l'Amérique fière de sa puissance et inquiète de sa probable entrée en guerre ; les hommes forts et pourtant si fragiles : une femme plus fière et intelligente qu'une simple « poule de luxe » ; un avocat d'origine portoricaine défendant l'ultra capitalisme. Tout naturellement, ces deux derniers personnages vont se rapprocher pour, ensemble, trouver un vrai but à leur vie. Si l'album est si agréable à lire, le trait si particulier
d’Antonio Lapone n’y est certainement pas étranger. Le dessinateur, fanatique des années 50, fait le choix de sacrifier l'expressivité des visages au profit d'une ambiance extrêmement stylée. Les personnages sont anguleux, le trait ultra tendu et la colorisation directe apporte la touche finale à ce Once upon a time in New York matiné de Gatsby en jupon.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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