Titre du Tome: Grand Louis
Pas facile de mener sa vie professionnelle et de famille lorsque l’on se retrouve confiné à la maison avec trois enfants et un marcassin. Une fable moderne qui permet de passer un bon moment de détente.

Dans les rues de Paris, Louis circule à vélo avec pour mission d’aller récupérer ses enfants Alba et Merlin à la sortie de l’école. Mais encore une fois, il est en retard et ces derniers l’attendent sur le trottoir. Louis ne trouvera pas mieux que de mettre la faute sur le dos de la petite sœur qui ne voulait pas quitter la crèche. Et comble de la chose, il n’a pas eu le temps de faire les courses pour le goûter. Arrivé à la maison, il est temps pour lui de préparer le repas pendant que sa femme rentre du boulot exténuée. La soirée se passe tranquillement, partagée entre télé, histoire pour s’endormir et rangement de la maison. Le couple va pourvoir enfin profiter d’un petit tête à tête mais le sort va en décider autrement. C’est d’abord une souris qui va traverser le salon puis un écureuil et enfin un marcassin. Cela semble incongru d’autant qu’ils ne vont pas pouvoir mettre la main sur ces invités mystères. Le lendemain matin, Louis va se renseigner auprès de sa voisine pour savoir si de son côté elle a vu quelque chose d’étrange. Dans la rue et plus particulièrement à l’armurerie, les personnes commencent à s’équiper pour chasser ces nuisibles.

Louis est auteur de BD et a la lourde tâche de devoir mener à la fois sa carrière professionnelle mais également la fonction de papa à plein temps et ceci dans le même lieu. La vie n’est donc pas simple pour lui et rien ne va s’arranger à partir du jour où pour une raison inconnue, les animaux vont envahir la capitale. A l’extérieur, ce sont chevreuils, renards et faisans qui vont mettre en panique la population et dans l’appartement, c’est un marcassin qui va élire domicile.

Cet album mis en scène par Louis De La Taille nous emmène dans un dépaysement total et inattendu. Cette situation n’est pas sans nous rappeler cette période de confinement où les animaux commençaient à refaire leur apparition dans les grandes villes, où nous devions apprendre à vivre tous sous le même toit en partageant les espaces entre le travail et la vie de famille. L’album est à la fois touchant, amusant, divertissant et permet de passer un moment de détente sans besoin de réflexion. C’est justement là que le bât blesse car il n’y a pas vraiment de finalité, d’explication, simplement une morale à cette histoire qui pourrait être un retour à la nature.
Le dessin est quant à lui somme toute sympathique entre la ligne claire et le style gros nez.