Titre du Tome: Gueule de cuir 1.L'épéiste
se rend sur place et découvre une charmante jeune femme qui lui offre une importante somme d’argent pour sauver un homme d’un guet-apens. Cet homme, c’est Gueule de cuir et les assaillants sont les sbires du Roi des Tombes qui rêvent de vengeance et de puissance. Sans le savoir, Gagnière vient d’entrer dans le zodiaque du diable et sa vie va en être profondément bouleversée…
Philippe Baptiste Gagnière, duelliste de son État. Fine-lame, il attire l’intérêt d’un étrange borgne qui lui propose un travail. Débute alors une aventure faite de croyances diaboliques, de pouvoirs fantastiques, mais aussi de devoir, de loyauté et de vengeance. Une histoire qui se lit d’une traite tant le lecteur est comme envoûté ! Il faut dire que le scénariste part d’une toile presque immaculée. Par petites touches, au gré des rencontres et des duels, il place les diverses pièces sur l’échiquier diabolique et le lecteur se régale véritablement de cette intrigue, mêlant habilement le récit de cape et d’épée avec une petite touche de fantastique parfaitement maîtrisée. Surtout qu’au dessin, on retrouve le Carolomacérien, Stéphane Crety. Le fantastique et les masques, depuis Masqué, on peut dire qu’il connaît ! Avec son style vif, les personnages deviennent très expressifs. Le Paris servant de décor n'est pas des plus original. Cette histoire se déroulant en hiver, il va sans dire que les scènes extérieures sont d’une grande froideur. On comprend l’expression du « Paris Gothamesque » utilisé par le dessinateur. Mais même lorsque la neige disparaît, on se retrouve face à des ruelles étroites aux maisons en pans de bois ou délabrées. Bien sûr, c’est assez réaliste et sérieux. Cela reflète bien la rigidité de l’époque et cela contraste à merveille avec le coté fantastique de l’intrigue. Mais on ne le retrouve pas dans les scènes intérieures, bien plus chaleureuses, et qui donnent l’impression d’être nettement
plus travaillées, de contenir bien plus de détails ou d’être franchement plus originales. Il est de même pour les angles de vue, aussi variés qu’au cinéma mais qui laissent, cette fois aussi, une impression d’avoir été forcés. À noter les vues à travers le masque qui apportent une nouvelle tonalité peu courante et extrêmement bienvenues.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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