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Goldorak Goldorak
Iranienne Iranienne

Iranienne

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Nom de la série : Iranienne
Scénario : Eric DABRE et Aran DE SHAHDAD
Dessin : Zainab FASIKI
Couleur : Zainab FASIKI
Maison d'édition : Marabulles

À Téhéran, Raya est punk et lesbienne, et dans une théocratie où le code juridique est basé sur la charia, vivre libre est impensable. Pourtant, elle mène ce combat avec courage. Il en résulte un témoignage beau et fort.
Dans la capitale iranienne, Raya, 19 ans, est encore une fois en retard pour se rendre dans son lycée privé forcément non mixte. Or, ce matin, la directrice, à l’occasion d’un contrôle, demande aux jeunes filles de retirer leur voile et de montrer leurs mains. Avec la nuque rasée, des mèches, des piercings, des sourcils épilés et des ongles vernis, Raya écope d’une journée d’exclusion. De plus, la jeune femme rebelle subit une rupture amoureuse avec une camarade qui préfère rentrer dans le moule de cette société pour ne pas y perdre ses intérêts. Enfin, sa mère divorcée ne la comprend pas, et s’inquiète pour son avenir, consciente du sort réservé aux lesbiennes dans ce pays. Heureusement, Raya a des amis qui partagent avec elle les mêmes convictions et la soif de liberté.
Le roman graphique rappelle avec justesse la place des femmes et les personnes LGBTQ+ victimes de discriminations et de violences systémiques en Iran. Pour mener à bien ce travail, le grand reporter Éric DARBRÉ, après s’être intéressé au sort des Ouïghours, a recueilli le témoignage de l’Iranienne Aran DE SHAHDAD qui a pris de très gros risques pour relater les tristes et ineptes réalités sociales dans cette république islamique. Si le message porté est évidemment très fort, le choix graphique de la dessinatrice féministe et activiste, Zainab FASIKI, peut laisser davantage songeur. En effet les décors sont minimalistes et le fond des vignettes est très souvent de couleur unie. Ce choix est peut-être guidé par la volonté de centrer le récit sur les personnages et leurs sentiments, mais le projet perd alors en intensité en ne permettant l’immersion complète du lecteur dans une société étouffante.
L’ouvrage fait écho au triste destin de Masha AMINI qui, en septembre 2022, est décédée trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés » !

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : Bouli

Nombre de chroniques publiées : 40

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