Titre du Tome: Jour J 37 Lune Rouge 1/3

journaliste politique condamnée pour avoir vanté les Stones tient compagnie à Félix Ardan, contrebandier devant purger deux ans sur la Lune. À peine arrivé à destination que le convoi est attaqué par des bagnards. Il faut dire que la lune, c'est un peu le bizutage obligé pour tous les rejetons Vor, les voleurs dans la loi, la mafia russe. En effet, si la Lune est un goulag, les gardiens restent en orbite laissant aux Vor le soin d'organiser l'extraction du régolithe avec lequel les républiques soviétiques d'Europe produisent l'hélium 3, l'unique source d'énergie du monde entier. Si l'héritier Vor a la vie sauve, il la doit à Félix et Babette. Il les prend alors sous sa protection mais sur la lune, une seule règle prévaut: ne faire confiance à personne...
testé un jour. En effet, qui ne s’est jamais demandé ce que serait devenue l'histoire si Vercingétorix avait battu César, ce qu’il serait advenue de l'Europe si le débarquement avait échoué. Avec Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, l'uchronie a acquis ses lettres de noblesse chez Delcourt grâce à la série Jour J, lancée il y a presque 10 ans. Le tome 1, génialement mis en images par le rémois Philippe Buchet, nous envoyait sur la lune mais attention une lune rouge puisque les Soviétiques avait damné le pion à la NASA de Kennedy. Si l'album était très bien construit, le lecteur le refermait presque avec frustration tant le sujet était vaste et constituait une base presque inépuisable de rebondissements. Il ne fait aucun doute que cette remarque est remontée jusqu'aux scénaristes. Et dans le même temps, ils ont dû apprendre tout au long de ces 36 précédents albums. Cette Lune rouge ouvre donc un triptyque, à l'image du remarquable Prince des ténèbres, partant du même nœud historique que Les Russes sur la Lune. Album d'ouverture donc dans lequels décors et personnages prennent place. Pour le cadre, rien de mieux qu'un pénitencier ultra-violent aux mains de la mafia russe et, qui plus est, sur la lune. Pour les personnages, ils sont trois. Miki, le fils d'une famille Vor en stage d'intégration, une journaliste politique et surtout, un contrebandier qui semble être le cœur de notre aventure. Le prisonnier ne respecte pas les règles du Goulag : faisant preuve de solidarité, il attire autant la sympathie que la haine et puis, ils semblent être très nombreux à s'intéresser à lui.
Michel Ponzio œuvre sur ces trois tomes. Fidèle à son habitude, il livre un album où la finesse n’a d’égale que la justesse du trait. Personnellement, ce qui m'a le plus marqué est sans doute le travail de colorisation afin de rendre l'éclairage si particulier de la lune : on se trouve alors à mi-chemin entre 2001 l'Odyssée de l'espace et un roman-photo. C'est parfois surprenant mais c'est surtout très réussi.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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