Titre du Tome: Jour J 45. L'affaire Ravaillac

goût des catholiques de la Ligue ni de leurs alliés européens. Toujours est-il que le carrosse royal doit traverser Paris pour mener le roi jusqu'à ses troupes et ainsi lancer l'offensive contre le prince de Condé. C'est alors que Ravaillac saute sur le marchepied et assène un coup de poignard … à un mannequin de paille. Le complot a été éventé ! Et ce sont aux mouches de Monsieur de Serre, autrement plus connu sous le nom de Rapine, que le monarque doit la vie. Aussitôt, le régicide est conduit au Châtelet pour interrogatoire mais un nouveau un guet-apens lui coûte la vie. Il n'y a plus de doute, Ravaillac n'a pas agi seul et ses complices font ménage derrière lui. Pour Rapine et son acolyte, l’abbé, c'est une enquête à haut risque au risque qui débute…
n événement qui va durablement traumatiser la France : l'assassinat d'Henri IV ! Grâce à leurs indicateurs, les hommes assurant la sécurité du roi réussissent à éviter l'attentat en plein Paris. Un certain Ravaillac a été arrêté mais il est assassiné lors de son transfert au Châtelet. Était-ce l’œuvre d'un fou ou la réalisation d'un complot. Pour Rapine, cela ne fait aucun doute et il décide de mener l'enquête. L'intrigue historique se transforme alors en intrigue policière façon Nicolas Le Floch. Des Tuileries au front du Nord en passant par le Cimetière des Innocents, notre héros va devoir faire face à la rumeur et à son passé. Si la partie policière se lit facilement, avec des ressorts bien de notre époque, le contexte historique est, lui, beaucoup plus difficile à appréhender pour des non spécialistes. Le héros lui-même est à l’image de cette complexité. À travers plusieurs flashbacks, les scénaristes établissent un personnage droit mais au passé trouble : ancien ligueur qui s’est rallié à l'ancien protestant. Et je ne parle même pas du contexte européen ! Heureusement, le trait réaliste de Marco Bianchini évite toute confusion. Le dessinateur italien adopte un style assez académique qui correspond à merveille à l'époque. La violence propre au XVIIe siècle es
t suffisamment palpable et les décors sont très convaincants. L'ensemble est mise en couleur dans les tons pastels qui virent parfois au vif lorsque le besoin s'en fait ressentir (bagarre bataille ou émeute…). Sous des faux airs ultra classiques, la mise en page sait également se mettre au diapason du rythme avec des planches de duel magistrales et d'autres jeux de simultanéité extrêmement bien pensés.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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