Titre du Tome: Jour J 48 Le chevalier noir de Camelot

candidat est convié à une conférence de presse. Entre les deux salles, le cortège passe par les cuisines. C'est alors qu'un cuisinier afro-américain, Franck Lincoln, surnommé Link aperçoit une arme. Suivant son instinct l'ancien marine saisit une poêle et assomme celui qui voulait tuer Kennedy ! Reconnaissant, le sénateur lui propose d'entrer dans son équipe comme garde du corps. Si Link accepte, il est loin de se douter que le tempérament impétueux et revanchard de "Black Robert Kennedy" va mettre ses nerfs à rude épreuve. De plus, Bobby demande à son nouveau protégé d'enquêter sur l'assassinat de son frère et ce qu'il va découvrir pour bien faire de lui la prochaine cible…
cela à la fois. C'est malheureusement vite oublier que ce que certains appellent la malédiction des Kennedy s'est également abattue sur son jeune frère, Bobby. A travers cet album uchronique, l’un des scénaristes de Jour J imagine ce qu'aurait pu être la vie et l'Amérique du cadet des Kennedy. On découvre donc un homme aux convictions bien arrêtées et parfois (souvent) en rupture de ban avec sa famille. Un homme hanté par le souvenir de son frère mais qui s'impose davantage par ses idées et son inflexibilité que par son charme. Néanmoins, l'album est bien plus qu'une simple biographie : le personnage principal étant un afro-américain au passé tortueux. Cela nous permet de voir réellement cette Amérique des années 60 si souvent fantasmée avec ce qu’elle a de ségrégation et d'inégalité. Seulement, pour faire d’un Jour J un excellent album uchronique, il faut aussi une intrigue qui tienne la route et, là aussi , ce 48e opus fait des choses bien en proposant une intrigues à tiroir. Il y a l'enquête sur la tentative de meurtre de Bobby mais aussi celle sur JFK. Il y a la campagne du sénateur avec tout ce qu'elle compte de projets révolutionnaires (et je pèse mes mots). Il y a l'ombre d'Hoover et du FBI qui enquêtent sur le passé de Link mais aussi celle des Black panther et de la guerre du Vietnam. Beaucoup de pistes ouvertes qui devront trouver leur dénouement dans un deuxième volet qui s'annonce d'ores et déjà explosif. Côté dessin, on retrouve un Denys en grande forme ! Le dessinateur des Comptines d'Halloween est comme un poisson dans l'eau avec cette Amérique de la fin des sixties,
bien aidé par la colorisation vintage et créatrice d'ambiance de Scarlett. Les personnages sont réalistes et les sourires carnassiers de certains ultra convaincants. Les décors nous replongent presque dans Happy days. Mais le plus efficace, ce sont des changements d'angle et la variété de la mise en page. Cela rend l'ensemble très dynamique et très agréable à lire.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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