Titre du Tome: Jour J Tome 34 Le Dieu Vert

Pour la condottiere de la compagnie blanche, ce travail est presque de l'entraînement. C'est pourquoi, impresisonné, le calife de Cordoue leur confie son fils afin qu'il crée une ambassade à Tolède. Malheureusement, le contexte géopolitique se tend lorsque le jeune homme est kidnappé dans un bordel. Parties à sa recherche, les deux guerrières sont à leur tour prises en otages. Le représentant d'Isabelle 1ere de Castille demande une rançon astronomique pour libérer son otage. Contraintes et forcées, Jeanne et Innana partent donc vers Tombouctou, capitale de l'empire du Mali. Mais les plans ne se
L'album débute par un avertissement des auteurs : même si elle est inspirée de la célèbre pucelle de Domrémy, Jeanne n'est pas Jeanne d'Arc. On imagine en effet les remous qu’avait causé La Ballade des pendus, l'ouverture du diptyque lors de sa sortie. On ne touche pas comme ça à ce personnage emblématique de la France, fusse pour en faire une uchronie réussie. Il est vrai que ce premier album mettait un peu le cerveau à l'envers tant les points de repère étaient transformés. Le Dieu Vert évite cet écueil en se concentrant sur l'aventure. On retrouve nos deux héroïnes persona non grata dans le royaume de France. De passage en Espagne, elles se retrouvent de nouveau embarquées dans les tourments de l'Histoire qui déboucheront sur une Histoire alternative. Le scénario est construit de façon à ce que le lecteur apprenne progressivement les tenants et aboutissants de la présence des guerrières au Mali. Par une série de flashbacks chronologiques, l'intrigue prend corps progressivement. Si le procédé n'est pas nouveau, force est de constater qu'il est ici menée de main de maître par Jean-Pierre Pécau, Fred Duval et Fred Blanchard. Le lecteur se prend rapidement d'intérêt et d'affection pour les deux amoureuses et les pages défilent sans qu'on se rende compte, passant d’échauffourées en massacres et parfois quelques négociation. L'ensemble est mis en images par Lajos Farkas. Le dessinateur hongrois livre un album de haute facture. Son trait réaliste n’a d'égal que la qualité de ses portraits ; avec une mention particulière pour celui de la Pucelle. Et que dire de la chute de l'album, si ce n'est qu'il est totalement imprévisible.
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