Titre du Tome: Julie Doohan 1 Spirit of Bourbon

patibulaires armés jusqu'aux dents et aux intentions pour le moins belliqueuses. Le sinistre but de cette descente : liquider le bootlegger, le distillateur clandestin qui fournit le gang irlandais de Rourke, Dole « Scarecrow » Doohan. Pour sa fille Julie, l'annonce de l'homicide fait l'effet d'une bombe. Et puis il y a une seconde explosion lorsque l'ensemble de la communauté lui annonce que son père travaillait pour leurs bonnes œuvres. La jeune femme cesse séance tenante ses brillantes études de chimie et reprend la distillerie clandestine. Elle demande de l'aide au professeur Finnegan qui, tout jeune retraité, est tout heureux de retrouver son activité première. Néanmoins, Julie ne saurait se satisfaire de cela et elle est bien décidée à débusquer les assassins de son père et à les faire payer. C'est donc la guerre qui est déclarée entre Julie et les hommes de Jake Mozza. Mais à Stanwood, il n'est pas dans les habitudes de laisser une enfant du pays sans défense…
e la Ligue pour la tempérance et les débuts des bars clandestins. C'est le règne des mafieux et des policiers Incorruptibles. Mais loin d'Al Capone et d'Eliot Ness, comment les Américains moyens ont-ils vécu cette période. Pour Thierry Cailleteau, le décor est une véritable mine d'or : plus vraiment le Far-West mais pas encore les Temps Modernes. Et puis, cela permet au scénariste de rétablir une forme de vérité : la prohibition n’était ni une bonne chose ni une mauvaise et toutes sortes de gens se sont livrés à la contrebande d'alcool sans que cela fasse d’eux de dangereux gangsters. C'est le cas de Julie Doohan. Cette jeune femme n'a rien d'exceptionnel : brillante étudiante en chimie, rien ne l'a prédestinée à embrasser une carrière de distillatrice clandestine mais la volonté des Italiens de s'accaparer tout le marché va changer son destin. Cela va accélérer sa vie et le rythme du récit. A peine cette nouvelle activité acceptée, les scènes de bagarre et les règlements de compte se succèdent à grande vitesse avec comme point d'orgue la descente des mafieux sur Stanwood ; que donne à voir la magnifique couverture. S'il s'agit d'un album d'ouverture, l'intrigue est menée de main de maître. Mieux, elle laisse préfigurer d’albums suivants aussi explosifs. Je l’évoquais précédemment, la couverture donne le ton de l'album. À l'intérieur le très vif de Luc Brahy
assure un dynamisme du même tonneau que le scénario. Le dessinateur de Force navale réussit même à glisser un avion dans cette guerre des gangs façon prohibition. Néanmoins ce sont surtout ses personnages fort en gueule et les scènes d'action qui marquent le plus. La jolie Julie ne manque pas de sex-appeal et on s'attache aussi rapidement à elle et à ses concitoyens qu'on déteste Mozza et sa clique. L’ensemble fonctionne donc à merveille et on ne s’étonnerait pas de croiser Al Pacino et Martin Scorsese au détour d’une page.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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